Réactions internationales à l’avancée des rebelles libyens à Tripoli

Les rebelles libyens contrôlaient une grande partie de la capitale Tripoli lundi matin. Voici quelques réactions recueillies dans le monde depuis dimanche soir.

BARACK OBAMA, président des Etats-Unis:
"La façon la plus sûre de mettre un terme au bain de sang est simple : Mouammar Kadhafi et son régime doivent reconnaÂŒtre que leur règne est terminé. Kadhafi doit regarder la réalité en face, il ne contrôle plus la Libye. Il doit abandonner le pouvoir une fois pour toutes."

"En ce moment historique et décisif, le Conseil national de transition (CNT, organe politique des insurgés) doit continuer à faire preuve de l’autorité nécessaire pour conduire le pays vers une transition qui respecte les droits du peuple de Libye.

"Nous continuerons à travailler avec nos alliés et nos partenaires de la communauté internationale pour protéger le peuple de Libye et à soutenir une transition pacifique vers la démocratie."

NICOLAS SARKOZY, président de la France:
"Alors que l’issue ne fait désormais plus de doute, le président de la République exhorte le colonel Kadhafi à éviter à son peuple de nouvelles souffrances inutiles en renonçant sans délai à ce qui lui reste de pouvoir."

ANDERS FOGH RASMUSSEN, secrétaire général de l’Otan:
"L’Otan est prête à travailler avec le peuple libyen et avec le Conseil national de transition."

"(Les rebelles) doivent s’assurer que la transition est pacifique et complète, que le pays reste uni et que l’avenir soit fondé sur la réconciliation et le respect des droits de l’homme."

FRANCO FRATTINI, ministre italien des Affaires étrangères:
"Le seul chemin que Kadhafi doit prendre est celui de la reddition. Le régime devrait nommer deux figures faisant autorité, qui ne sont pas salies par des crimes", pour procéder à la transition.

Pourrait-ce être l’ancien numéro deux du régime, Abdel Salam Djalloud, aujourd’hui en Italie ? "Il a évidemment toutes les caractéristiques pour être cette personne (…) Je suis convaincu que beaucoup de personnes lui accorderont un rôle important dans la construction de la nouvelle Libye."

ALASTAIR BURT, secrétaire d’Etat britannique aux Affaires étrangères, à la chaÂŒne de télévision BBC:
"La première des priorités doit être de s’assurer que l’ordre est maintenu, qu’il y a de la nourriture, de l’eau, de l’électricité, toutes les choses ont les gens ont besoin pour leur existence quotidienne.

"L’expérience d’autres villes montre que quand le Conseil national de transition a pris le contrôle des mains du régime de Kadhafi, les choses se sont très bien passées, sans aucun accroc.

"(Il n’y a pas eu) de représailles majeures contre ceux qui soutenaient le régime auparavant et c’est évidemment ce que nous souhaitons voir – la stabilité à Tripoli aussi vite que possible."

JULIA GILLARD, Premier ministre d’Australie:
"Nous continuons d’appeler le colonel Kadhafi à partir et bien sûr nous estimons qu’il devrait répondre des charges qui pèsent contre lui devant la justice internationale."

HAMDIN SABAHI, candidat à l’élection présidentielle en Egypte:
"Il est certain que la révolution arabe se poursuivra et triomphera de tous les tyrans et oppresseurs. Les révolutions arabes sont complétées aujourd’hui par la victoire du peuple libyen. Félicitations pour votre liberté."

OUALID AL TABTABAIE, parlementaire koweïtien:
"Le départ de (l’ex-président égyptien Hosni) Moubarak est une victoire pour la jeunesse et une perte pour Isra‰l, le départ de Kadhafi est une victoire pour le peuple et une perte pour l’humour et le départ de Bachar (al Assad, le président syrien) sera une victoire pour la Syrie et une perte pour l’Iran."

CHADI HAMID, directeur de recherche du Brookings Doha Center
"Les peuples arabes avaient besoin de ça, ils avaient besoin d’une autre victoire, cela donne un nouveau ton à la situation dans la région après des mois de déceptions. On peut voir sur Twitter et Facebook que toute la région observe très attentivement ce qui se passe.

"Le CNT est un organe impressionnant. Ils ont fait du très bon travail à Benghazi et je pense qu’il y a là des personnes très intelligentes et une direction qui a réfléchi à l’après-Kadhafi. Ils le préparent depuis plusieurs mois."

"La question est: est-ce que la communauté internationale sera capable de donner au CNT l’argent dont il a besoin."

MARTIN HVIDT, spécialiste du Moyen-orient à l’université du sud du Danemark
"Je pense qu’on suivra probablement (après le départ de Kadhafi) le même modèle qu’en Egypte. L’armée de libération (…) va probablement prendre le contrôle mais seulement pour une période d’intérim.

"Ils vont probablement entrer dans un processus démocratique qui prendra beaucoup de temps car ils n’y sont pas vraiment préparés, ils n’ont pas fait l’expérience ces 40 dernières années d’un quelconque parlementarisme ou système démocratique.

"Des combats intestins entre les factions (rebelles) semblent peu probables mais nous savons aussi que c’est une société très tribale. Il y aura (…) une compétition pour le pouvoir en Libye."

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