Paris regrette le retrait de la Turquie de la convention sur la lutte contre les violences à l’égard des femmes
La France a “regretté profondément”, vendredi, la décision des autorités turques de se retirer de la Convention d’Istanbul du Conseil de l’Europe de lutte contre les violences faites aux femmes, alors que ce pays avait été le premier à la ratifier en 2011.
“A ce jour la Convention d’Istanbul représente l’instrument international le plus abouti en matière de prévention et de lutte contre les violences faites aux femmes”, a déclaré la porte-parole du Quai d’Orsay.
Cette décision va en premier lieu affecter les femmes turques, auxquelles “la France exprime toute sa solidarité”, a ajouté la porte-parole lors de sa conférence de presse électronique quotidienne.
Et de souligner que cette décision marque plus généralement une “nouvelle régression” en matière de respect des droits de l’Homme, dont les droits des femmes font partie intégrante.
Selon la porte-parole, alors que les atteintes aux droits des femmes se développent à travers le monde, la “France continuera à se mobiliser et à s’engager en faveur de la lutte contre toutes les formes de violences sexistes et sexuelles”.
Dans un décret publié dans la nuit de vendredi à samedi, le président turc Recep Tayyip Erdogan a annoncé le retrait de son pays de la Convention d’Istanbul, premier traité international à fixer des normes juridiquement contraignantes dans une trentaine de pays pour prévenir la violence sexiste.