Paris espère un « consensus » autour de sa résolution sur Alep (ambassadeur français)

La France espère un « consensus, Russie comprise » autour de son projet de résolution sur Alep, qu’elle va présenter vendredi au Conseil de sécurité de l’ONU, a déclaré l’ambassadeur français François Delattre.

Le Conseil doit se réunir à huis clos à partir de 12H00 (17H00 GMT) pour discuter de la situation à Alep et des propositions françaises.

"Le but (..) est d’avoir très vite des observateurs à Alep et autour d’Alep pour vérifier que le cessez-le-feu tient, que l’évacuation des populations civiles se fait, et que l’accès humanitaire se fait", a-t-il indiqué à des journalistes.

M. Delattre a précisé que ces observateurs internationaux, dont la France souhaite le déploiement "pour coordonner et superviser", pourraient être pris sur le personnel de l’ONU déjà sur place. "C’est une urgence, prenons les ressources dont nous disposons sur le terrain", a-t-il dit.

La résolution française vise aussi à assurer "la protection des hôpitaux et du personnel médical", a-t-il ajouté.

L’opération d’évacuation à Alep "a été suspendue depuis quelques heures" mais "il reste des milliers (de civils) à Alep-Est", a-t-il rappelé.

La France veut aller "le plus rapidement possible" pour faire adopter sa résolution, a-t-il affirmé.

Mais s’il n’y a pas de "consensus clair" autour de ce texte, inspiré par des propositions franco-allemandes, la France pourrait alors saisir l’Assemblée générale de l’ONU, qui serait alors convoquée d’urgence en session spéciale, afin "d’exercer une pression (internationale) maximale sur ceux qui ont de l’influence sur la situation" en Syrie.

Les résolutions de l’Assemblée ne sont pas contraignantes mais ne peuvent pas être bloquées par un veto comme celles soumises au Conseil.

La Russie et le Chine ont opposé à plusieurs reprises leur veto à des résolutions occidentales sur la Syrie depuis le début du conflit en mars 2011.

Le régime syrien a suspendu vendredi l’évacuation de civils et d’insurgés de la ville ravagée d’Alep, faisant craindre une reprise des combats pour la conquête de la dernière poche rebelle où des milliers d’habitants restent pris au piège.

Lancée jeudi, cette opération d’évacuation devait durer plusieurs jours et, une fois terminée, permettre au régime de proclamer la reprise totale de la deuxième ville de Syrie et d’enregistrer sa plus importante victoire dans le conflit.

(Avec AFP)

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