Outrage à la justice: Zuma affirme qu’il ne répondrait pas à la requête de la Cour constitutionnelle
La Cour constitutionnelle a, dans une directive publiée sur son site internet, demandé à Zuma de déposer, au plus tard le 14 avril courant, une déclaration sous serment expliquant «la nature et l’ampleur de la peine qui devrait lui être imposée».
Dans une lettre de 21 pages adressée au juge en chef Mogoeng Mogoeng, l’ex-président souligne que «d’emblée, je dois déclarer que je n’ai pas participé à la procédure devant la Cour constitutionnelle et que je ne considère les directives que comme un stratagème pour revêtir la décision (du président de la commission de capture de l’État, le juge en chef adjoint Raymond Zondo) d’une certaine légitimité».
«Je suis résigné à être prisonnier de la Cour constitutionnelle car il est clair pour moi qu’elle considère que la Commission Zondo est au cœur de notre vie nationale et de la recherche de la vérité nationale sur l’état de la gouvernance pendant ma présidence», écrit-il dans cette lettre.
La Cour constitutionnelle sud-africaine avait examiné, le mois dernier, une requête déposée par la Commission judiciaire d’enquête sur la corruption réclamant de la prison pour Zuma pour son refus de témoigner devant la Commission. L’ex-président n’a pas respecté la décision de la Cour constitutionnelle qui l’a obligé à apporter son témoignage concernant les accusations de corruption portées contre lui.
Il fait face à 16 chefs d’accusation de fraude, de corruption et de racket liés à un contrat d’achat d’avions de chasse, de patrouilleurs et de matériel militaire de 4,2 milliards d’euros, signé en 1999. Zuma est soupçonné d’avoir accepté des pots-de-vin et d’avoir assuré la protection des intérêts d’une filiale de la société française d’armement et d’électronique Thomson-CSF, devenue Thales, alors qu’il était vice-président.