Outlierz, basé au Maroc, veut financer entre 30 et 40 start-up africaines
Outlierz, basé au Maroc, veut financer entre 30 et 40 start-up africaines dans les cinq ans. Le directeur général de Y Combinator fait partie des investisseurs.
Sa fondatrice, Kenza Lahlou, dirige le réseau d’entrepreneurs StartupYourLife. De retour d’une expérience à San Francisco, elle a voulu importer dans son pays un peu de la « culture start-up » californienne. « Il y a trois à quatre ans, on commençait à voir des start-up, des incubateurs, en Jordanie, par exemple, raconte-t-elle. Au Maroc, le marché n’était pas assez mature, donc nous avons commencé par un réseau d’entrepreneurs, nous avons organisé des ateliers, des conférences…»
Peu à peu, le projet prend une dimension continentale. Fin 2016, Casablanca reçoit la finale africaine de Seedstars, un concours de start-up des marchés émergents, auquel StartupYourLife s’associe. Et, au fil de ses rencontres, la jeune startuppeuse fait la connaissance de Michael Seibel, le directeur général de Y Combinator, ou encore de Hasan Haider, qui dirige le fonds 500 Startups dans la région Moyen-Orient et Afrique du Nord. Avec plusieurs autres entrepreneurs Marocains de la diaspora, comme Hicham Oudghiri, qui dirige Enigma.io, une entreprise spécialisée dans le Big Data basée à New York, ils décident de monter un fonds.
Période de préinvestissement
Depuis l’annonce de ce dernier, Outlierz a déjà reçu une centaine de dossiers, des quatre coins du continent. Le fonds a prévu de travailler en deux phases avec les entrepreneurs : d’abord en pré-investissement, en leur donnant accès à un programme d’accompagnement, à des ressources immatérielles, pour juger le potentiel du projet ; puis avec du capital. « L’argent n’est pas forcément la première valeur ajoutée », précise la dirigeante. Outlierz prévoit de financer 30 à 40 start-up dans les cinq ans qui viennent, avec des tickets compris entre 50.000 et 200.000 dollars. « Nous espérons aussi convaincre des partenaires de co-investir avec nous », conclut Kenza Lahlou.
(Source Les Echos)