OMS: Douste-Blazy veut taxer le tabac et les boissons sucrées

L’ancien ministre français Philippe Douste-Blazy, qui brigue le poste de directeur général de l’Organisation mondiale de la santé (OMS), a annoncé mercredi son intention de taxer le tabac et les boissons sucrées afin de lutter contre le diabète et l’obésité.

"L’espérance de vie va commencer à baisser, parce que si vous avez 20 pc de diabétiques dans certaines régions, où il n’y en avait que 5 pc il y a 20 ans, vous allez commencer à avoir des complications", a-t-il déclaré à Genève.

En campagne pour faire connaître ses priorités une fois élu à la tête de l’agence onusienne, le candidat français a estimé qu’il revient à l’OMS de mener le combat contre les maladies non-transmissibles comme l’obésité et le diabète.

Dans ce contexte, l’ancien ministre de la Santé et des Affaires étrangères s’est dit favorable à une hausse des prix du tabac et des boissons sucrées, "seule chose qui fonctionne aujourd’hui". "L’OMS a dit qu’il y aura plus de maladies non transmissibles que de maladies infectieuses en 2030, pour la première fois dans l’histoire de l’humanité. C’est la première cause de décès dans le monde", a-t-il rappelé.

Occupant aujourd’hui le poste de conseiller spécial à l’ONU sur le financement innovant du développement, Douste-Blazy a souligné sa détermination à restructurer l’Organisation, en créant un département dédié aux financements innovants.

Briguent également le poste de directeur général de l’OMS trois hommes et deux femmes, dont le Britannique David Nabarro, principal rival du candidat français, et l’Éthiopien Tedros Adhanom Ghebreyesus. M. Nabarro met en avant son expérience au sein de l’organisation où il exerce depuis 1999 et où il a notamment été en charge de la lutte contre le virus Ebola. "Vous devez vraiment connaître le système de l’intérieur si vous envisagez de le changer", a-t-il dit en substance lors d’une conférence de presse.

En janvier prochain, le Conseil exécutif de l’OMS établira une liste restreinte d’au maximum cinq candidats. Ses membres devront ensuite interroger ceux sélectionnés avant de désigner trois d’entre eux, au maximum, dont la candidature sera soumise à l’Assemblée mondiale de la Santé en mai 2017. Le candidat dont la candidature sera approuvée en assemblée va succéder à l’actuelle directrice Margaret Chan (Chine) qui achèvera son mandat l’année prochaine.

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