« Ils n’ont respecté aucune règle, a déclaré à la presse Mounia Chérif, âgée d’une vingtaine d’année et domiciliée en Seine Saint-Denis. « Ils nous ont enlevés dans les eaux internationale (…) Ils nous ont frappé avec des matraques et des Taser », a raconté une membre du Comité de bienfaisance et de secours aux palestiniens (CBSP).
Ces français, dont cinq membres du CBSP et un de la Campagne civile internationale pour la protection du peuple palestinien, sont arrivés à bord de deux avions distincts. Mounia Chérif, Salah Berbagui et Miloud Zenasni ont débarqué d’un vol de la compagnie Turkish Airlines, en provenance d’Istanbul. Ahmed Oumimoun, Mouloud Bouzidi et Thomas Sommer-Houdeville du CCIPPP ont pour leur part voyagé à bord d’un vol d’une compagnie grecque venant d’Athènes.
Les militants pro-palestiniens ont immédiatement été pris en charge par la police puis placés dans un lieu sous haute surveillance à l’aéroport où le dispositif a été renforcé pour éviter le scénario de la veille. Des incidents avaient opposé une vingtaine de jeunes de confession juive à autant de musulmans.
Le président du CBSP Khaled Al Shouli qui les attendait en compagnie de Youssef Benderbal, lui aussi membre de la flottille mais ayant regagné Paris mardi, a fait état de conditions de détention difficiles. « Ils ont été conduits de force dans des pays étrangers sans savoir vraiment où on les emmenait » a-t-il indiqué, précisant qu’un autre membre du CBSP, Mazen Kahel, se trouvait encore en Turquie.
En Turquie justement où l’examen des neuf personnes mortes durant l’assaut de lundi, a montré qu’elles avaient toutes été tuées par balle. Il s’agit de huit ressortissants turcs et d’un Américain d’origine turque, un cas pour lequel Washington annonce l’ouverture d’une enquête. Soumise à une pression internationale sans pareil, Israël a confirmé que les quelque 700 étrangers arrêtés avaient été expulsés, à l’exception de sept blessés.
A en croire les chaînes de télévision israéliennes, le premier ministre israélien Benyamin Netanyahou envisage d’alléger le blocus de la bande de Gaza, en permettant à des navires marchands de gagner le territoire palestinien a condition que leur chargements soient préalablement inspectés.
La marine israélienne attend de pied ferme un navire affrété par une organisation irlandaise en route pour Gaza où son arrivée est prévue samedi.