"Je lance un appel vibrant de la Rochelle à tous ceux qui, chez LR, n’ont pas envie d’être embrigadés dans l’armée d’Emmanuel Macron, n’ont pas envie de participer au renforcement d’une politique laxiste, injuste, antisociale. (…) Nous sommes prêts à discuter avec eux, à mettre en oeuvre des plateformes d’action communes et nous sommes prêts à le faire dès les élections municipales", a déclaré la présidente du RN lors d’une conférence de presse à l’issue d’une réunion, à la Rochelle, du conseil national (parlement) de son parti.
Elle a souhaité ces discussions "dans un esprit d’ouverture", à l’instar des élections européennes, lors desquelles le RN, sorti victorieux, avait mis sur sa liste l’ancien ministre sarkozyste Thierry Mariani, l’ancien député LR Jean-Paul Garraud. Et avait reçu le soutien d’un ancien conseiller régional LFI.
"De droite, de gauche et d’ailleurs, nous lançons à tous ceux qui contestent la politique d’Emmanuel Macron, qui souhaitent que la nation soit renforcée et avec elle les protections" un appel "à nous rejoindre, à parler, (…) et à construire avec nous la grande force d’alternance qui devra voir d’ici trois ans la défaite d’Emmanuel Macron à l’élection présidentielle", a-t-elle ajouté.
"Je ne suis pas une femme de compromission mais je suis capable d’être une femme de compromis" sur des gestions municipales, a-t-elle insisté. "Chacun peut conserver très bien son identité, l’appartenance à sa formation, son parcours et en même temps travailler ensemble".
"Nous avons fait 23%, LR a fait 8%. Nous sommes le premier parti de France et (…) la responsabilité que ça nous donne, c’est d’être la grande force de rassemblement pour construire l’alternance demain. Et ça, ça nécessite de tendre la main", a-t-elle ajouté.
Rappelant qu’une élection municipale peut se gagner en duel mais aussi en triangulaire ou quadrangulaire, elle n’a pas voulu dire combien de listes son parti allait présenter. En 2014, le RN avait présenté près de 600 listes mais un tiers des conseillers municipaux ont démissionné depuis.
"Nous serons présents dans tous les départements", a-t-elle précisé, en indiquant qu’il y aura "plus de maillage dans des endroits où nous sommes puissants électoralement que dans des endroits où nous sommes faibles électoralement", renforçant de fait les fiefs du sud-est et du nord par exemple.
Elle a expliqué ne pas envisager ce scrutin de manière "comptable mais avec une logique politique de maillage territorial" et "d’implantation". Les municipales sont "la première marche d’une séquence territoriale" qui mènera aux départementales et aux régionales en 2021. "Nous allons gagner des départements", a-t-elle assuré, en faisant valoir que le RN avait remporté les européennes dans 66 départements métropolitains.
Mais elle a prévenu qu’avant de mener des discussions d’alliances, les candidats devront "d’abord monter des listes". "Si on n’est pas présents on ne peut pas s’allier".