Le Premier ministre, Édouard Philippe, a affirmé dimanche « ne pas savoir » si le deuxième tour des élections pourrait se tenir fin juin, alors que la ministre de la Cohésion des territoires avait estimé quelques heures plus tôt qu’il se tiendrait « sûrement après l’été ».
« La loi qui a été votée par le Parlement le 23 mars a prévu un système dans lequel le 23 mai – pas avant, pas après – nous dirons si les élections le 2ème tour des élections municipales peut se tenir à la fin du mois de juin », a rappelé le chef du gouvernement lors d’une conférence de presse à Matignon à propos de la crise liée à la pandémie du coronavirus.
« Aujourd’hui, au moment où je vous parle, je ne sais pas si les élections pourront se tenir à la fin du mois de juin. Peut-être (le pourront-elles), mais je ne le sais pas », a-t-il ajouté.
La ministre de la Cohésion des territoires, Jacqueline Gourault, avait considéré dimanche matin que « le réalisme conduisait » à ce que le second tour ait lieu « sûrement après l’été ».
« Nous pensons qu’il sera difficile de tenir les élections au mois de juin », avait-elle expliqué sur France 3.
« Avant, il y aura la mise en place des conseils municipaux des 30.000 communes où ils ont été élus au premier tour qui se fera avant l’été », « au mois de juin et même si c’était possible un peu avant », avait ajouté Mme Gourault.
Le président de l’Association des maires de France, François Baroin, a exprimé vendredi son souhait que le second tour des élections municipales puisse se tenir « dans la deuxième quinzaine de septembre ».
Le second tour des municipales, prévu le 22 mars, a été reporté au lendemain du premier tour en raison de la crise du coronavirus. La date du report doit être fixée en fonction d’un rapport scientifique sur la situation sanitaire qui doit être remis le 23 mai au gouvernement.
« J’ai quelques doutes » sur la tenue du second tour en juin « car si une partie de la population était encore confinée », la concomitance avec ce scrutin serait « contradictoire », a jugé dimanche le président du Modem François Bayrou, lors du Grand jury RTL/Le Figaro/LCI.
« Je ne suis pas sûr que septembre soit la meilleure date, pour une raison simple, c’est que nous serons dans une situation de grave crise économique et ce sera l’urgence du moment », a réagi la présidente du Rassemblement national Marine Le Pen sur France 3 qui préférerait un scrutin au mois de mars 2021.