Moncef Marzouki appelle à l’instauration des 5 libertés dans les Etats de l’UMA

Le président tunisien, Monsieur Mohamed Moncef Marzouki, a appelé à l’instauration des 5 libertés (déplacement, résidence, travail, investissement, élections municipales) dans les Etats de l’Union du Maghreb arabe (UMA).

Il a exprimé son optimisme quant à l’union maghrébine eu égard à la volonté des dirigeants de ces Etats, samedi à Nouakchott lors d’une conférence sur " l’expérience tunisienne et le printemps arabe " en présence du premier ministre, Dr Moulaye Ould Mohamed Laghdaf, des membres du Gouvernement, des représentants de partis politiques, d’organisations de la société civile et de militants des droits de l’homme.

" J’ai trouvé auprès du Président de la République ce que j’espérais, à savoir cette volonté sincère qui nous anime tous pour la construction de l’Union maghrébine ", a dit le chef de l’Etat tunisien.

Il a expliqué que, sans prétendre donner de leçons ou prescrire une baguette magique, il a voulu évoquer certaines idées inspirées de la révolution tunisienne dans le but d’aider les " frères arabes à concevoir leur propre expérience à partir de leur propre situation ".

Monsieur Mohamed Moncef Marzouki a rappelé le caractère pacifique de la révolution tunisienne où aucune arme n’a été brandie par les manifestants, soulignant que le peuple tunisien a réussi à mettre de son cô té l’armée qui était républicaine.

Cette révolution, a-t-il expliqué, n’a pas seulement ramené au peuple sa liberté et sa dignité mais également l’indépendance nationale qui se limitait aux paroles.

Un certain nombre d’intervenants ont évoqué la spécificité de l’expérience mauritanienne, caractérisée par l’instauration des libertés d’expression, que ce soit au niveau de la création de partis politiques, de la presse ou des syndicats. Ils ont ajouté que le pays ne compte aucun prisonnier politique, rappelant la volonté de dialogue et de participation politique de tous les acteurs, en plus de la transparence et de la lutte contre la gabegie.

Dans ses réponses aux interventions, le président tunisien a insisté sur la participation de la femme, vu son rô le central dans la société. Il a proposé la tenue en Mauritanie d’un sommet de la société civile appuyé par la Tunisie.

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