Les experts marocains et européens ayant participé à ce colloque ont été unanimes à souligner que cette expulsion constitue une violation flagrante des droits de l’Homme et du droit international de la migration eu égard aux très graves exactions commises par les autorités algériennes à l’encontre des 350 mille Marocains qui ont été conduits manu-militari à la frontière marocaine après avoir été dépossédés de tous leurs biens.
Ils ont qualifié cette expulsion massive et sans préavis +d’acte de vengeance+ et de +réaction politique+ du gouvernement algérien de l’époque à la suite du succès de la Marche verte initiée par le Maroc pour recouvrer pacifiquement ses provinces du Sud.
Les participants ont également abordé les recours possibles qui s’offrent aussi bien aux associations de défense des victimes de l’expulsion arbitraire algérienne qu’aux Etats qui se sentent concernés par cette +déportation injustifiable+.
Ils ont indiqué à ce propos que vu l’importance de la communauté marocaine vivant en Belgique, l’Etat belge peut avoir une sorte d’intérêt moral et politique à intervenir et à saisir l’Algérie sur ce dossier.
Les intervenants (sénateurs et experts) ont également souligné l’exigence évidente de rétablir les victimes dans leurs droits, notant que la première des réhabilitations serait de reconnaître cette expulsion massive qui a été encadrée par l’armée et la police algériennes, ainsi que les violations flagrantes et les maltraitances subies par les Marocains au moment de leur déportation (vols, viols, confiscation de biens et de papiers administratifs).
Intervenant en conclusion de ce colloque, la sénatrice belge Fatiha Saïdi a indiqué que l’amplitude de la tragédie des Marocains expulsées d’Algérie ne peut être mesurée uniquement par le nombre des personnes déportées, mais aussi et surtout par les souffrances subies.