Le chef de file des députés LFI Jean-Luc Mélenchon a brocardé mardi le plan de déconfinement présenté par Edouard Philippe, vu comme « une sortie hasardeuse » après « une gestion calamiteuse » de l’épidémie, pronostiquant une « deuxième vague inéluctable ».
« Nous n’allons pas voter ce qui nous est proposé (…) Nous ne partageons ni vos diagnostics ni le système d’action que vous avez choisi », a lancé M. Mélenchon au chef du gouvernement, depuis la tribune de l’Assemblée.
Face au coronavirus, « ordres et controdres se sont succédé », notamment sur le port du masque, tant et si bien que s’est brisé le ressort fondamental de la lutte: la confiance », selon M. Mélenchon.
« Celui qui a pris toutes ces décisions », Emmanuel Macron, « lui doit en être tenu pour responsable », d’après l’ancien candidat à la présidentielle.
« Nous voici rendus après une gestion calamiteuse à une sortie hasardeuse », alors qu' »il faut planifier, et non pas croire que le libre marché va suffire à remplir les conditions qu’il faut remplir », selon le patron des Insoumis.
« Voici venu le moment des injonctions odieuses »: notamment « les enfants doivent-ils aller à l’école obligatoire, le 11 mai, ou bien sur la base du volontariat ? », a demandé M. Mélenchon.
« La deuxième vague de l’épidémie est inéluctable, le deuxième pic est inéluctable et il sera d’autant plus violent que les conditions n’auront pas été réunies pour réussir » le déconfinement, a-t-il prédit avec emphase.
Invité par le président de l’Assemblée Richard Ferrand (LREM) à terminer son intervention, M. Mélenchon a répondu « j’achève ». « C’est nous que vous achevez », a alors soufflé M. Ferrand.