Méditerranée: un navire d’ONG bloqué en mer avec 3 migrants

Un navire d’une ONG espagnole de secours en Méditerranée était bloqué mardi dans les eaux internationales après le refus de l’Italie et Malte d’accueillir trois migrants libyens se trouvant à son bord.

Cette situation illustre la confusion qui règne en mer Méditerranée et au sein des autorités italiennes depuis la mise en place par Rome il y a une semaine d’un code de conduite pour les ONG opérant au large de la Libye.

Le Golfo Azzurro, navire affrété par l’ONG espagnole Proactiva Open Arms, avait secouru les trois migrants libyens dimanche. Selon une porte-parole de Proactiva, ils se trouvaient alors sur une petite barque à quelque 100 milles des côtes libyennes, dans une opération coordonnée comme de coutume par les garde-côtes italiens.

Mais lorsque le Golfo Azzurro s’est approché de l’île italienne de Lampedusa, la plus proche des côtes libyennes, pour débarquer les migrants secourus, les autorités italiennes lui ont refusé l’accès au motif que le code de conduite n’avait pas été respecté.

Proactiva Open Arms figure pourtant parmi les quatre ONG ayant accepté ce code.

Paradoxalement, les autorités italiennes avaient organisé samedi le débarquement à Lampedusa de 127 migrants secourus par le Prudence de Médecins sans frontières (MSF), qui a pour sa part refusé de signer le code.

Le Golfo Azzurro a poursuivi sa route vers Malte, son port d’attache actuel, pour un ravitaillement et un changement d’équipage. Mais les autorités maltaises lui ont également refusé l’accès, au motif que les trois Libyens, secourus plus près de Lampedusa que de Malte, relevaient des autorités italiennes.

Mardi matin, le Golfo Azzurro se trouvait entre Malte et la Sicile, dans l’attente d’une solution, alors même que ses deux principaux responsables de Proactiva Open Arms avaient rendez-vous dans la matinée au ministère de l’Intérieur à Rome pour signer le code de conduite.

Dans le même temps, le C-Star, navire affrété par des militants européens anti-migrants, était toujours à l’arrêt au large de la Tunisie, où des pêcheurs et un puissant syndicat entendent empêcher qu’il puisse se ravitailler.

afp

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