Maroc: les migrants touchés par des tirs en mer étaient sous une bâche, selon une source militaire

migrants marocains touchés mardi au large du royaume par des tirs de la Marine alors qu’ils étaient à bord d’une embarcation rapide "go-fast", étaient "dissimulés sous une bâche", a affirmé samedi à l’AFP une source militaire.

Le décès d’une étudiante de 22 ans ayant succombé à ses blessures après avoir été touchée par ces tirs a suscité une émotion très vive au Maroc. Trois autres passagers, âgés de 20 à 30 ans, ont été blessés au cours de l’opération menée en Méditerranée, au large de Fnideq (nord).

Repéré par un bateau de surveillance, le "go-fast" (puissante embarcation à moteur) "a adopté une "attitude hostile", opérant "des manoeuvres dangereuses qui allaient provoquer une collision évitée de justesse", a indiqué la source militaire.

Selon elle, les manoeuvres de cette embarcation "non identifiée" l’ont placée "dans le champ de tir" du bateau de surveillance marocain, "ce qui a provoqué la blessure de quelques occupants". Deux garde-côtes ont tiré car "les +go-fast+ sont utilisés pour le trafic de drogue" et parce qu’ils n’ont pas vu "les clandestins dissimulés sous une bâche".

Il s’agit d’un "incident regrettable", a déclaré la source militaire.

Indemne, le pilote de l’embarcation, de nationalité espagnole, a été arrêté, selon les autorités marocaines qui ont annoncé l’ouverture d’une enquête.

La mort d’Hayat, une jeune femme de Tétouan (nord) issue d’un milieu très modeste, a suscité depuis colère et indignation dans sa ville.

Depuis le début de l’année, l’Espagne est devenue la première porte d’entrée vers l’Europe, avec près de 38.000 arrivées par voie maritime et terrestre, selon l’Organisation internationale pour les migrations (OIM).

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