Maroc: les Gipsy King clôturent le 6ème festival méditerranéen d’Al Hoceima
Le festival méditerranéen d’Al Hoceima (nord Maroc) a soufflé, samedi soir, sa 6ème bougie au rythme de la musique du célèbre groupe espagnol Gipsy King, qui a fait vibrer les milliers de fans venus apprécier la musique et la voix de ces virtuoses musiciens.
Des mélomanes de tout âge et des deux sexes ont dansé et répété les paroles des chansons des Gipsy King qui, en chanteurs et musiciens exercés, ont fait montre d’une ouverture et d’une maîtrise inégalées des styles musicaux.
En effet, outre leurs tubes les plus connus tel "Allegria", "Luna de Fuego" et "Gipsy Kings", les membres du groupe ont créé la surprise quand ils ont chanté deux chansons arabes à la manière des Gipsy. Il s’agit de "Abdlkader Ya bou Alam" du célèbre chanteur Cheb Khaled et "Ya Rayeh" de l’Algérien Rabeh Daryassa. Le public n’en revenait pas et s’est mis à ovationner ses artistes et demander davantage.
Les Gipsy King est un groupe composé de musiciens issus de deux familles, l’une montpelliéraine (les Baliardo), l’autre est arlésienne (les Reyes).
A l’issue d’un pèlerinage aux Saintes Maries de la Mer au cours des années 1970, Tonino, Paco et Diego Baliardo, petits-fils de Manitas de Plata, firent la connaissance de leurs cousins Nicolas, Canut et Paul Reyes, fils de José Reyes.
Le premier nom du groupe était "Los Reyes" et furent remarqués à Saint-Tropez par Brigitte Bardot, qui les invita à animer (ou plutô t enflammer) les nuits tropéziennes.
José Reyes et Manitas de Plata étaient des précurseurs. Produits par le photographe Lucien Clergue, ils ont dès les années 1960 connu un succès retentissant qui leur a permis de se produire entre autres au Carnegie Hall de New York ou encore au Royal Albert Hall à Londres.
A cette époque, ils jouaient pour diverses personnalités du monde artistique tels que Charlie Chaplin, Pablo Picasso, Jean Cocteau ou encore Salvador Dali. Mais, l’amitié entre les deux homme se délit, et finissent par se séparer et mener leurs carrières séparément.
Sous l’impulsion de Chico Bouchikhi, un artiste d’origine marocaine, naît le groupe Gipsy King qui se fera connaître après quelques années de galère avec les tubes Bamboleo (reprise d’un medley de Caballo viejo (un classique du Venezuela) et du refrain de Bamboleo de la brésilienne Carmen Miranda que Julio Iglesias avait interprété sous le titre Caballo Viejo (Bamboleo)) et Djobi Djoba produits par PEM en 1987.
Cet album connaîtra un succès retentissant tant en France que dans le monde entier et sera le début d’une longue série.
Le festival d’Al Hoceima qui perpétue cette année sa 6ème édition dans le même esprit de dialogue et de rapprochement entre les peuples du pourtour méditerranéen, a consacré sa vocation comme espace de création et d’échange, où la culture amazighe cô toie les cultures des autres pays méditerranéens.
Cette manifestation a réussi aussi à atteindre certains de ses objectifs, à travers notamment la contribution au développement socio-économique et culturel de la région par la création des espaces d’animation économique, artistique, sportive favorisant une diversité culturelle porteuse et édifiante, la promotion touristique de la région et la création d’un espace de distraction et de fête au profit des habitants d’Al-Hoceima et de ses nombreux visiteurs.
Initiée par l’Association Rif pour la Solidarité et le Développement (ARID), la 6ème édition du festival méditerranéen, ouverte lundi dernier, s’inscrit dans la continuité de précédentes éditions et nourrit l’ambition de "transformer pour la première fois son caractère local et national en une vocation internationale".
Les organisateurs ont relevé, cette année, le défi d’élargir les activités du festival au cinq communes relevant de la province d’Al Hoceima, à travers l’organisation d’une série de concerts et d’actions sportives et culturelles.
Les communes d’Imzouren, Bni Houdeifa, Bni Boufrah, Ajdir et Targist ont aussi vécu au rythme des soirées du festival.