Maroc : Légère hausse de 0,1 pc du taux de chômage en 2012 (HCP)
Le taux de chômage a enregistré en 2012 une légère hausse de 0,1 pc, en quasi-stagnation aussi bien en milieu rural qu’en milieu urbain, le nombre de chômeurs ayant augmenté de 10.000 entre 2011 et 2012, selon le Haut-commissariat au Plan (HCP).
L’année 2012, avec la création de 127.000 emplois rémunérés et la perte de 126.00 emplois non rémunérés, a connu une création nette de 1.000 postes d’emploi, résultat de la création de 111.000 postes dans le secteur des services de la destruction de 110.000 postes dans les autres secteurs. explique le HCP. Les pertes d’emplois non rémunérés, souvent provisoires et qui proviennent du secteur agricole (108.000), concernent pour 60 pc une main d’Âœuvre féminine.
La population active, âgée de 15 ans et plus, a atteint au cours de l’année 2012 un total de 11.549.000 personnes, soit une légère hausse de 0,1 pc par rapport à l’année 2011, alors que le taux d’activité a baissé de 0,8 point, passant de 49,2 pc en 2011 à 48,4 pc en 2012.
En matière d’emploi, 127.000 emplois rémunérés ont été créés au cours de la période (dont 72,4 pc sont des auto-emplois), grâce à la création de 63.000 postes en milieu urbain et de 64.000 en milieu rural. En revanche, l’emploi non rémunéré a accusé une baisse de 111.000 postes en zones rurales et 15.000 en zones urbaines.
Au niveau sectoriel, le secteur des services a généré 111.000 postes d’emplois, soit une hausse de 2,8 pc du volume d’emploi du secteur. Les hausses ont concerné principalement les branches des "services personnels", du "commerce de détail et réparation d’articles domestiques" et la branche des "services domestiques".
En revanche, tous les autres secteurs ont perdu des emplois : l’agriculture, forêt et pêche avec 59.000 emplois en moins (baisse de 1,4 pc), l’industrie et artisanat avec 28.000 emplois perdus (baisse de 2,2 pc), les BTP avec 21.000 postes d’emploi (baisse de 2 pc) et les "activités mal désignées" avec 2.000 postes perdus.
Les 48.000 postes nouveaux en milieu urbain ont été générés dans les services (96.000 postes, +2,9pc) et dans l’agriculture, forêt et pêche (10.000, +3,9 pc) avec une régression de l’emploi dans les secteurs de l’industrie, y compris l’artisanat, de 36.000 postes (-3,5 pc) et des BTP de 22.000 postes (-3,4 pc).
En milieu rural, l’"agriculture, forêt et pêche" a perdu 69.000 postes d’emploi (soit -1,8 pc du volume d’emploi du secteur) et les "activités mal désignées" 2.000 postes , pour les autres secteurs, les services ont créé 15.000 emplois, l’industrie et l’artisanat 8.000 postes et les BTP 1.000 postes.
La population active en chômage a augmenté de 0,9 pc au niveau national, passant de 1.028.000 en 2011 à 1.038.000 chômeurs en 2012, soit 10.000 chô meurs en plus (7.000 en milieu urbain et 3.000 en milieu rural). Cette hausse a concerné exclusivement les actifs masculins aussi bien en milieu urbain qu’en milieu rural.
En conséquence, le taux de chômage a presque stagné, passant de 8,9 pc en 2011 à 9,0 pc en 2012. Selon le milieu de résidence, il s’est stabilisé à 13,4 pc (13,42 pc en 2011 contre 13,41 pc en 2012) en milieu urbain et est passé de 3,9 pc à 4,0 pc en milieu rural.
Les hausses les plus importantes du taux de chômage ont été enregistrées en milieu urbain parmi les jeunes âgés de 15 à 24 ans et ceux de 25 à 34 ans. En revanche, le taux de chômage a régressé parmi les femmes (-0,6 point) et les adultes âgés de 35 à 44 ans (-0,4 point) du même milieu de résidence.
Concernant le profil de la population active en chô mage, quatre chô meurs sur cinq sont des citadins, deux sur trois des jeunes âgés de 15 à 29 ans, un sur quatre est diplô mé de niveau supérieur, un sur deux est primo-demandeur d’emploi et près de deux sur trois chôment depuis plus d’une année.
Les taux de chômage les plus élevés sont révélés chez les jeunes âgés de 15 à 24 ans (18,6 pc) et les diplômés (16,4 pc).
Par ailleurs, 21,2 pc des chômeurs se sont retrouvés dans cette situation suite à l’obtention d’un diplôme, 27,3 pc suite à l’arrêt de l’activité de leur établissement ou au licenciement et 16,3 pc suite à l’arrêt des études sans avoir de diplôme.
Concernant le sous-emploi des actifs occupés âgés de 15 ans et plus, son volume a régressé de 1.106.000 en 2011 à 966.000 personnes en 2012 et le taux de sous-emploi est passé de 10,5 pc à 9,2 pc.