Maroc: la classe ouvrière célèbre le 1er mai au lendemain de l’annonce d’une augmentation du SMIG
Les différentes composantes de la classe ouvrière célèbrent jeudi la fête du travail qui intervient cette année au lendemain de l’annonce par le gouvernement d’une augmentation du salaire minimum de la fonction publique, porté à 3.000 Dhs nets.
Les employés du secteur privé bénéficieront quant à eux, d’une augmentation du SMIG de 10 pc en deux tranches : Une première tranche de 5 pc qui prendra effet à partir du 1er juillet 2014, alors que la deuxième tranche entrera en vigueur à compter du 1er juillet 2015.
Cet acquis social qui a couronné un ultime round de dialogue social, ouvre la voie à un apaisement dans les relations entre le gouvernement et les syndicats marquées tout au long de l’année par des désaccords malgré quelques progrès enregistrés lors des derniers rounds.
Ce sentiment d’insatisfaction a donné lieu, le 6 avril dernier, à une marche initiée à Casablanca par les trois centrales syndicales (Union marocaine du travail, Confédération démocratique du travail et Fédération démocratique du travail) qui ont exprimé leur désaccord quant à la conception et la gestion du dialogue social entre les représentants de la classe laborieuse et le gouvernement.
Si les syndicats ont affirmé que cette marche était une réponse au "blocage" du dialogue social et aux "tergiversations" du gouvernement dans le traitement des problèmes des travailleurs, l’exécutif l’a considérée comme un acte "politique", soulignant avoir élaboré des réponse "précises" aux nombreuses doléances des travailleurs et "dont plusieurs sont non réalistes" comme l’a souligné, début avril, le ministre de la Communication, porte-parole du gouvernement, Mustapha El Khalfi.
Outre Casablanca, la capitale économique qui abrite les sièges des principales centrales syndicales, dont en particulier l’UMT, la CDT, la FDT et l’Union nationale du travail au Maroc (UNMT), Rabat qui abrite le siège de l’Union générale des travailleurs du Maroc (UGTM) ainsi que différents autres villes du Royaume vibreront aux rythmes des meetings et défilés auxquels prennent part les salariés des différents secteurs d’activités à l’appel des sections régionales et locales des centrales syndicales.
A travers les banderoles et les slogans brandis, les travailleurs saisissent cette journée pour revendiquer dans un climat empreint de mobilisation et de responsabilité l’amélioration de leurs conditions sociales, matérielles et professionnelles et la satisfaction de leurs revendications légitimes.
Les différents composantes de la classe ouvrière ne manquent pas, à cette occasion, de réitérer leur entière la mobilisation pour la défense de la cause nationale et d’insister sur la nécessité de renforcer le front intérieur et d’assurer la cohésion sociale pour la consolidation davantage de l’édifice démocratique.