Maroc: Hakima El Haite assure que l’importation des déchets se fait dans le respect des procédures légales

L’opération d’importation des déchets se fait dans le respect de l’ensemble des procédures légales internationales et nationales, a affirmé, mardi à Rabat, la ministre déléguée chargée de l’Environnement, Hakima El Haite, après la grosse polémique provoquée par l’affaire des déchets italiens.

Ces déchets sont classés selon la législation nationale et internationale comme étant "non dangereux" et leur importation se fait selon des procédures légales et techniques précises et strictes, a assuré la ministre qui répondait à une question posée par plusieurs groupes parlementaires à la Chambre des Représentants sur le scandale d’importation des déchets d’Italie’.

Au niveau légal, la ministre a assuré que l’opération d’importation de ces déchets se fait dans le cadre d’une convention de partenariat fixant les mesures et conditions relatives à l’importation et à la valorisation de ces déchets non-dangereux qui a été signée entre le ministère et l’Association professionnelle des cimentiers (APC).

Selon Mme El Haite, cette opération respecte l’ensemble des dispositions de la loi 28.00 relative à la gestion des déchets et à leur élimination, ainsi que les dispositions de la convention de Bâle sur le contrôle des mouvements transfrontaliers de déchets dangereux et de leur élimination, précisant que cette convention a été adoptée par le Maroc en 1995 et empêche le transit des déchets dangereux des pays développés vers les pays en développement. Sur le plan technique, elle a expliqué que l’opération de valorisation des déchets non-dangereux est accomplie grâce aux fours des usines de ciment équipées de filtres qui limitent les émissions atmosphériques résultant de l’incinération.

Il s’agit, a-t-elle fait savoir, d’une expérience préliminaire dans la perspective du tri et de la collecte d’importantes quantités de déchets semblables au niveau national en vue de mettre fin à leur importation de l’étranger.

S’agissant du contrôle et du suivi de l’importation de ces déchets non-dangereux, la ministre a indiqué que cette opération se fait de façon stricte, et ce à travers le respect des lois en vigueur et le contrôle anticipé des documents relatifs à l’importation de ces déchets par les services compétents du ministère de l’Environnement.

En outre, la composition de ces déchets et leur contenu sont également contrôlés et analysés, à la fois par des laboratoires internationaux spécialisés et le Laboratoire national pour l’environnement, a relevé Mme. El Haite, ajoutant que les résultats de ces analyses sont comparés à ceux déclarés dans le dossier de demande de licence afin de s’assurer que ces déchets ne contiennent aucun produit dangereux ou toxique.

Lorsque les résultats des analyses correspondent à ceux qui ont été déclarés, un échantillon des déchets est incinéré à titre d’essai pour s’assurer que les émissions atmosphériques se conforment aux normes et mesures nationales énoncées dans la loi relative à la lutte contre la pollution de l’air et ses dispositions pratiques, a dit la ministre, notant que le contrôle au niveau des filtres des usines de ciment est fait de manière automatique et continue.

Les déchets non-dangereux sont un combustible de substitution à l’énergie fossile et permettent de réduire la facture énergétique qui pèse sur les caisses de l’État, a rappelé Mme. El Haite, faisant observer que cette opération s’accorde avec la nouvelle approche du Royaume en matière de gestion des déchets et de leur valorisation.

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