Maroc: des milliers de personnes ont manifesté après la mort de Mouhcine Fikri, un poisonnier

La mort tragique vendredi soir à Al Hoceima de Mouhcine Fikri a fortement ému et suscité une vague de protestations sur les réseaux sociaux. Des milliers de personnes sont sortis manifester dimanche dans plusieurs villes du Maroc, notamment à Rabat, Casablanca et Agadir.

Mouhcine Fikri a été inhumée vers 16H00, au terme d’une marche de plusieurs heures qui s’est déroulée sans incident, selon des témoins.

Le roi Mohammed VI a ordonné au ministre de l’Intérieur, Mohammed Hassad, de se rendre chez la famille de la victime pour lui présenter ses condoléances et lui faire part de sa compassion.

Le souverain a également ordonné l’ouverture d’une enquête approfondie et minutieuse "pour que des poursuites soient engagées contre quiconque dont la responsabilité serait établie dans cet incident, avec une application rigoureuse de la loi à tous, pour servir d’exemple à toute personne qui aurait failli ou manqué à ses missions et responsabilités".

Les deux principaux partis politiques du pays ont réagi: le Parti d’opposition authenticité et modernité (PAM) s’est ému de cette "tragédie" et a appelé à "sanctionner les responsables". Le Parti justice et développement (PJD, islamiste) du Premier ministre Abdelilah Benkirane a quant à lui exprimé ses "regrets pour cet accident regrettable", mais a demandé à ses militants à ne répondre "en aucune manière" aux appels à manifester.

Les circonstances effroyables de la mort de ce trentenaire, filmée sur un téléphone portable et diffusée sur internet, ont choqué les Marocains. Une photo de la victime inanimée, la tête et un bras dépassant du mécanisme de compactage, a été largement diffusée sur les réseaux sociaux,

Dans un communiqué, la Direction générale de la sûreté nationale (DGSN) a réfuté les informations relayées par les réseaux sociaux sur une présumée relation de fonctionnaires de la sûreté avec la mort tragique de Mouhcine Fikri sont dénuées de tout fondement.

« De fausses informations ont été relayées par les réseaux sociaux, prétendant qu’un policier a réclamé une somme d’argent au conducteur d’un véhicule chargé de poissons, alors qu’un responsable sécuritaire a sommé le conducteur d’un camion de ramassage d’ordures de faire marcher la benne-tasseuse, ce qui a causé la mort du poissonnier », indique samedi un communiqué de la DGSN.

« En vue d’éclairer l’opinion publique et rectifier ces informations incorrectes, la DGSN affirme que la police judiciaire mène une enquête minutieuse et globale, sous la supervision du parquet général. S’agissant des allégations autour des fonctionnaires de police, la DGSN souligne que le conducteur du véhicule chargé de poisson a catégoriquement démenti tout chantage de la part des policiers », poursuit le communiqué.

« La DGSN dément toutes ces allégations et réaffirme que la Brigade nationale de la police judiciaire est en train de mener une enquête sur cette affaire, conformément aux dispositions de la loi et aux décisions du parquet général supervisant l’enquête », conclut le communiqué.

Les deux principaux partis politiques du pays ont également réagi: le Parti d’opposition authenticité et modernité (PAM) s’est ému de cette "tragédie" et a appelé à "sanctionner les responsables".

Le Parti justice et développement (PJD, islamiste) du Premier ministre Abdelilah Benkirane a quant à lui exprimé ses "regrets pour cet accident regrettable", mais a demandé à ses militants à ne répondre "en aucune manière" aux appels à manifester.

Laisser un commentaire

Votre adresse email ne sera pas publiée.

Ce site Web utilise des cookies pour améliorer votre expérience. Nous supposerons que vous êtes d'accord avec cela, mais vous pouvez vous désinscrire si vous le souhaitez. J'accepte Lire la suite