Plusieurs manifestations contre le projet de « pass vaccinal », débattu au Parlement, ont été organisées samedi dans plusieurs villes de France.
Les opposants à ce projet de loi, adopté en première lecture à l’Assemblée nationale, ont battu le pavé notamment à Paris, Lyon, Toulouse, Marseille, Strasbourg, Montpellier, Avignon et dans d’autres villes du pays, selon les médias locaux.
A Paris des milliers de personnes ont défilé, sous la pluie, pour dénoncer cette mesure que veut imposer l’exécutif. De légers heurts ont émaillé les rassemblements dans la capitale et les forces de l’ordre ont tiré du gaz lacrymogène pour disperser certains manifestants.
Sur des affiches tendues par les manifestants, on pouvait apercevoir le visage d’Emmanuel Macron , barré d’une grande seringue. Les propos du chef de l’État en début de semaine visant les non-vaccinés ont choqué les antivax.
A Montpellier, ils étaient plus de 5.000 à manifester dans les rues et des tensions ont eu lieu devant la préfecture.
Au total, plus de 140 rassemblements étaient annoncés à travers le territoire et devaient réunir entre 28.000 et 40.000 manifestants, des chiffres en hausse par rapport aux mobilisations d’avant les fêtes, mais en baisse en comparaison à septembre et août dernier, selon les médias locaux.
Les autorités françaises avaient dénombré 121.000 manifestants contre la vaccination et le pass sanitaire le 11 septembre dernier, et quelque 237.000 participants le 7 août.
Cette nouvelle mobilisation contre le « pass vaccinal » intervient après des propos du Président Emmanuel Macron qui a déclaré mardi avoir « très envie d’emmerder » les non-vaccinés, en « limitant pour eux, autant que possible, l’accès aux activités de la vie sociale ». Des propos qui ont créé le tollé mais qu’il a dit assumer « totalement » vendredi.
Elle intervient aussi alors que le projet de loi transformant le « pass sanitaire » en « pass vaccinal » a été adopté, jeudi en première lecture, par les députés. Le texte doit passer devant le Sénat la semaine prochaine pour une entrée en vigueur que le gouvernement voulait au 15 janvier, mais qui devrait être repoussée de quelques jours.