Manifestation à Paris contre la loi « sécurité globale »: quatre gardes à vue encore en cours

Quatre personnes, interpellées mardi soir à la suite des heurts à la fin du rassemblement contre la proposition de loi controversée sur la « sécurité globale », étaient toujours en garde à vue mercredi soir, a indiqué le parquet de Paris.

Au total, 33 personnes ont été interpellées mardi soir près de l’Assemblée nationale, où était organisé le rassemblement, selon la préfecture de police (PP) et le parquet.

26 personnes ont écopé d’un rappel à la loi devant un officier de police judiciaire, principalement pour « attroupement sans arme après sommation de se disperser ». Trois personnes ont été présentées à un délégué du procureur pour un rappel à la loi pour « participation à un groupement en vue de commettre des violences », a détaillé le parquet.

Les quatre personnes encore en garde à vue sont soupçonnées notamment de dégradations et jets de projectiles, a-t-il ajouté.

Le parquet de Paris n’était pas en mesure de confirmer la garde à vue d’un journaliste de France Télévisions, interpellé alors qu’il filmait avec son téléphone portable des arrestations de manifestants, dénoncée par le groupe audiovisuel.

Il a passé plus de 12 heures en garde à vue et a écopé d’un rappel à la loi, selon France Télévisions.

« Plusieurs reporters, travaillant pour différents médias, ont également été molestés ou interpellés lors de cette manifestation », a déploré le Syndicat national des journalistes (SNJ) dans un communiqué, appelant à un nouveau rassemblement samedi après-midi, place du Trocadéro à Paris et « dans de nombreuses autres villes ».

Des centaines de personnes s’étaient rassemblées en milieu d’après-midi à l’appel notamment de syndicats de journalistes et associations de défense des droits de l’homme pour protester contre la proposition de loi « sécurité globale » qui empêcherait selon eux les journalistes et citoyens de filmer les forces de l’ordre durant les manifestations.

En début de soirée, la police a fait usage de canons à eau et de gaz lacrymogènes pour disperser une centaine de personnes, parmi lesquels figuraient de nombreux jeunes qui ont détruit du mobilier urbain, avant que le calme ne revienne vers 21H30.

Les échauffourées ont fait « dix blessés légers dont neuf parmi les forces de sécurité intérieure », avait précisé la préfecture de police. Gérald Darmanin a dénoncé « des violences inacceptables ».

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