Algérie: Saïd Bouteflika et ses co-accusés seront rejugés

La Cour suprême algérienne a accepté mercredi le pourvoi en cassation de Saïd Bouteflika, frère et ex- conseiller du président déchu Abdelaziz Bouteflika et de deux ex-patrons du renseignement, condamnés à 15 ans de prison pour « complot » contre l’armée et l’Etat.

L’affaire sera rejugée à la suite d’un pourvoi introduit par la défense et le parquet général militaire de la cour de Blida, près d’Alger, selon la Cour suprême.

La Cour d’appel militaire de Blida n’a pas fixé de date pour le nouveau procès de Saïd Bouteflika, des généraux Mohamed Mediene, dit « Toufik et Athmane Tartag ainsi que la militante trotskiste Louisa Hanoune qui, elle, a recouvré la liberté.

L’arrêt de la Cour suprême porte « acceptation, dans le fond et la forme, de la cassation, l’annulation de la décision en appel et le renvoi de l’affaire et des parties devant la Cour d’appel militaire de Blida, qui sera formée d’une autre composante pour y statuer, conformément à la loi ».

Arrêtés en mai 2019, les quatre accusés avaient été condamnés en septembre de la même à 15 ans d’emprisonnement lors d’un procès éclair devant le tribunal militaire de Blida, pour « complot contre l’autorité de l’Etat et de l’armée ».

Ils étaient accusés de s’être réunis en mars 2019 pour élaborer un « plan de déstabilisation » du haut commandement de l’armée qui demandait alors publiquement le départ du président Bouteflika pour sortir de la crise née du « Hirak », soulèvement populaire qui a contraint l’ancien chef de l’Etat à la démission en avril 2019.

Les peines de Saïd Bouteflika, de « Toufik », l’ancien chef du tentaculaire Département du renseignement et de la sécurité (DRS), et de son ex-bras droit Athmane Tartag, qui lui avait succédé, ont été confirmées en appel en février 2020.

Louisa Hanoune, secrétaire générale du parti des travailleurs (PT, trotskiste), avait vu sa peine réduite de quinze ans à trois ans de prison, dont neuf mois ferme. Elle a été libérée en février.

Said Bouteflika fut l’influent conseiller spécial de son frère Abdelaziz durant ses 20 ans de présidence (1999-2019).

Son pouvoir s’était renforcé au point d’être considéré comme le « président-bis », à mesure que déclinait la santé du chef de l’Etat, victime en 2013 d’un AVC qui l’a laissé paralysé et aphasique.

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