Nommé le 11 décembre après l’éviction de son prédécesseur Cheick Modibo Diarra sous la pression de l’ex-junte militaire de Bamako, Diango Cissoko a été reçu par le président burkinabé, Blaise Compaoré, médiateur de la Communauté économique des Etats d’Afrique de l’Ouest (Cédéao) dans la crise malienne.
Dans une déclaration à la presse à l’issue de cet entretien, Cissoko a affirmé avoir transmis un message du président malien, Dioncounda Traoré, au chef de l’Etat burkinabè demandant son soutien "dans le cadre des solutions de sortie de la crise malienne".
"Dans les jours à venir", le médiateur régional "va redoubler d’efforts" en vue d’une solution permettant d’accélérer la récupération du nord du Mali et l’organisation d’élections crédibles conformément à l’esprit de la résolution adoptée le 20 décembre par le Conseil de sécurité de l’ONU, a-t-il ajouté.
Compaoré avait engagé récemment des négociations avec Ansar Dine, l’un des groupes islamistes occupant le Nord malien, et la rébellion touareg du Mouvement national de libération de l’Azawad (MNLA), alors que parallèlement se prépare une intervention armée africaine pour libérer la région.
Le chef du gouvernement malien doit se rendre par la suite à Abidjan pour des entretiens, jeudi, avec le chef de l’Etat ivoirien Alassane Ouattara, président en exercice de la Cédéao. Au cours de cette tournée de trois jours, Cissoko visitera également le Bénin, dont le président Thomas Boni Yayi dirige actuellement l’Union africaine, avant de se rendre au Sénégal.
Le Conseil de sécurité avait approuvé la semaine dernière le déploiement d’une force armée internationale au Mali, tout en insistant sur la nécessité de dialoguer avec les groupes armés du Nord qui rejettent le terrorisme et la partition du pays.
