Libye : « une solution politique est la seule issue », estiment Rome et Washington

"Une solution politique est la seule issue" au conflit libyen, ont estimé mercredi à Rome les chefs de la diplomatie américain et italien, se montrant optimistes sur des avancées lors d’une conférence internationale à Berlin.

Le secrétaire d’Etat américain Mike Pompeo, en visite en Italie, a souligné avoir eu des "discussions approfondies sur la Libye" mardi avec le président Sergio Mattarella et le Premier ministre Giuseppe Conte, ainsi que mercredi avec son homologue Luigi Di Maio.

Notre approche "est très similaire: faire baisser le niveau de violence, parvenir à un cessez-le-feu, et convaincre toutes les parties en présence, sur le terrain et à l’extérieur, qu’une solution politique est la seule issue" au conflit, a souligné M. Pompeo lors d’une conférence de presse conjointe avec M. Di Maio.

C’est "important pour l’Italie (compte tenu de sa position géographique et ses intérêts économiques, ndlr) mais au premier chef pour le peuple libyen", a-t-il dit. "Le processus politique doit avancer, et nous sommes confiants qu’il est possible d’arriver à un tel résultat", a-t-il affirmé, en évoquant une conférence qui devrait "se tenir dans les prochaines semaines" à Berlin.

M. Di Maio a rappelé que la Libye avait été au centre de "toutes les rencontres (qu’il avait eues) à New York" en marge de l’Assemblée générale de l’ONU la semaine dernière. "Nous avons convenu que pour parvenir à un cessez-le-feu, il ne doit pas y avoir des pays qui stimulent l’une ou l’autre des parties au conflit".

C’est pour cela, a-t-il ajouté, que "la +moral suasion+ (pression morale, ndlr) que l’Italie peut exercer sur les protagonistes du conflit, qu’ils soient libyens ou pas", ainsi que "la +moral suasion+ d’une puissance mondiale comme les Etats-Unis" sont "très importantes".

Il s’est dit convaincu que "si la conférence de Berlin est bien préparée, en englobant le plus d’acteurs possibles du conflit, elle pourra permettre des avancées dans le processus politique pour aller vers une stabilisation de la Libye".

Cet été, l’émissaire de l’ONU, le Libanais Ghassam Salamé, a proposé un plan en trois étapes pour une solution au conflit, qui oppose Khalifa Haftar, l’homme fort de l’est libyen, au Premier ministre Fayez al-Sarraj reconnu par la communauté internationale.

Ce plan, qui vise à mettre fin aux affrontements qui ont repris en avril, repose sur un cessez-le-feu, l’organisation d’une conférence internationale à Berlin, et d’une conférence inter-libyenne.

Laisser un commentaire

Votre adresse email ne sera pas publiée.

Ce site Web utilise des cookies pour améliorer votre expérience. Nous supposerons que vous êtes d'accord avec cela, mais vous pouvez vous désinscrire si vous le souhaitez. J'accepte Lire la suite