L’Otan "doit abandonner tout espoir d’un départ de Mouammar Kadhafi. Je n’ai pas de fonction officielle pour y renoncer. Je ne quitterai pas mon pays et je m’y battrai jusqu’à la mort", a déclaré le dirigeant libyen dans une allocution dans la nuit de vendredi à samedi. Selon la télévision d’Etat, elle était retransmise en direct.
Les rebelles libyens, les Etats-Unis et l’Union européenne réclament le départ du colonel Kadhafi, au pouvoir depuis 1970, mais celui-ci a répété que son peuple l’"aime", affirmant qu’il était pour eux "plus sacré que l’empereur du Japon ne l’était pour son peuple".
Il s’exprimait lors d’une cérémonie marquant le centenaire d’une bataille contre les forces d’occupation italiennes en Libye.
"Nous sommes prêts à négocier avec la France et les Etats-Unis mais sans condition", a encore dit le dirigeant libyen dans sa première apparition publique depuis le 9 avril. "Nous ne nous rendrons pas mais je vous appelle à négocier. Si vous voulez le pétrole, nous passerons des contrats avec vos compagnies, ce n’est pas la peine de mener une guerre".
La France et les Etats-Unis, avec la Grande-Bretagne, avaient mené les premières opérations militaires en Libye lancées le 19 mars en vertu d’une résolution de l’ONU. Le commandement des opérations est passé à l’Otan fin mars.
Selon le Croissant-Rouge, les violences à Misrata ont fait environ 1.500 morts, habitants et rebelles, en deux mois. Selon le procureur local, les pro-Kadhafi ont aussi enlevé plus de 500 habitants.