L’extrême-droite, le plus grand perdant de la guerre contre le coronavirus ?

Les sorties de l’extrême-droite européenne dans les médias officiels ou dans les réseaux sociaux comme Facebook et Twitter se font de plus en plus rares en comparaison à l’avant pandémie du coronavirus. De timides sorties dont le seul objectif est d’assurer qu’elle n’a pas disparu du paysage politique.

Cette guerre contre le coronavirus aura confiné plus de la moitié des habitants de la planète dans leurs foyers, privé les plus grandes entreprises de leur main-d’œuvre, notamment dans les domaines de l’agriculture, de l’industrie alimentaire et des services, et devrait aussi changer la pyramide des âges en Europe.

Ces conditions  feront perdre aux extrêmes-droites européennes leur plus importante carte politique et électorale, celle de la migration et des immigrés.

La situation actuelle rappelle « A day without a Mexican » (un jour sans Mexicains). Sorti en 2004, le film offre un regard satirique sur les conséquences de la disparition soudaine de tous les Mexicains de l’État de Californie  et décrit des champs  de tomates, d’olives, de pommes et de fraises sans ouvriers agricoles. Les secteurs touristiques et des services américains de même, ainsi que les usines d’installations industrielles de personnel technique, des maisons de retraites sans agents d’accompagnement, sans infirmiers…

L’après-coronavirus révélera que la thèse de l’extrême-droite selon laquelle l’immigré menace et prive le citoyen européen des opportunités de travail est fausse. Cette crise ouvrira sûrement plus d’horizons aux immigrés pour des postes d’emplois plus qualifiés ou plus importants que ceux d’aujourd’hui et une reconnaissance de leur force qualitative et de leurs compétences techniques, scientifiques et intellectuelles.

Ces propos ne surestiment pas la valeur de l’immigration mais traduit la réalité sous l’angle de la positivité. Car il est probable à ce que l’extrême-droite européenne soit le plus grand perdant de la guerre contre le coronavirus car elle est ne dispose pas d’une vision réaliste des politiques publiques.

Cela suppose que les priorités de l’ère post-coronavirus doivent être réorganisées. Ce qui signifie surtout une réorganisation des priorités de l’électeur européen.

Abdellah Boussouf,

Historien, Secrétaire général du Conseil de la communauté marocaine à l’étranger (CCME)

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