Les Etats-Unis favorables aux exportations pétrolières libyennes

L’émissaire américain en Libye Jonathan Winer a déclaré que son pays est favorable aux exportations pétrolières depuis les terminaux perdus par le gouvernement d’union nationale (GNA) tant que les recettes reviennent exclusivement à ce dernier, dans une interview à l’AFP.

M. Winer, joint mercredi soir au téléphone à Washington, a dans le même temps affirmé que la communauté internationale était prête à intervenir si le GNA lui demandait de bloquer une cargaison de pétrole.

Les forces du général Khalifa Haftar, liées aux autorités libyennes non reconnues basées à Bayda dans l’est du pays, se sont emparées entre dimanche et lundi des quatre terminaux de la région du Croissant pétrolier (nord-est), et la Compagnie nationale du pétrole (NOC) a ensuite annoncé la reprise imminente des exportations.

"Les recettes (pétrolières) doivent être versées à la Banque centrale" qui est sous l’autorité du GNA à Tripoli, a affirmé l’émissaire américain, soulignant qu’elles devaient être utilisées "pour payer les salaires et assurer les services" publics.

M. Winer a toutefois averti que si "le pétrole prenait le chemin d’un tout autre groupe, que de nouveaux comptes bancaires apparaissaient, ou qu’il était vendu à des parties ne possédant pas de contrats légaux (…), les Etats-Unis s’efforceraient d’appliquer les décisions du Conseil de sécurité de l’ONU".

Il a par ailleurs assuré que "la communauté internationale interviendrait pour soutenir le gouvernement" d’union nationale si ce dernier lui demandait de bloquer une cargaison de pétrole.

"L’important est que le pétrole ne soit utilisé par aucune autre partie", a-t-il affirmé, en référence au GNA, reconnu par la communauté internationale.

Il a appelé au retrait des forces militaires des zones autour des terminaux pétroliers, insistant sur la "nécessité du dialogue" car le conflit n’est "dans l’intérêt" de personne.

Le chef du GNA Fayez al-Sarraj a lui aussi cherché l’apaisement, appelant "toutes les parties" à "se réunir d’urgence pour discuter d’un mécanisme permettant de sortir le pays de la crise".

Dans une Libye sous la coupe de puissantes milices formées d’ex-rebelles, qui obéissent à leurs propres intérêts -qu’ils soient d’ordre idéologique, tribal ou financier-, les alliances peuvent basculer, et les terminaux pétroliers sont depuis 2011 au centre des luttes de pouvoir.

Source AFP

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