L’économie mondiale devrait enregistrer, de ce fait, une croissance modeste de 3,5 pc en 2012 au lieu de 3,9 pc en 2011, suite à un ralentissement à la fois des économies avancées (1,4 pc au lieu de 1,6 pc en 2011) et aussi des économies émergentes et en développement (5,7 pc au lieu de 6,2 pc en 2011).
Au niveau national, la croissance économique serait de 2,9 pc au titre de 2012, après 3,8 pc en 2011 et 5,1 pc en 2010, selon les indicateurs du Haut-Commissariat au Plan (HCP) au titre du mois d’octobre 2012.
Au plan des échanges extérieurs, l’évolution des importations et des exportations marocaines des biens à fin novembre 2012 s’est traduite par un déficit commercial de 183,1 milliards de dirhams, après 163,7 MM DH enregistré l’année précédente, soit une aggravation de 19,4 MMDH.
A cet effet, le taux de couverture a accusé une baisse de 2 points par rapport à la même période de l’année précédente pour s’établir à 47,3 pc. Cette tendance est le résultat de la hausse de la valeur des importations de 7,5 pc avec un rythme plus élevé que celui des exportations (+3,1 pc). Cette augmentation des importations s’explique à hauteur de 56 pc par la hausse de la facture énergétique qui a progressé de 16,7 pc.
Pour compenser cette hausse des importations, le secrétaire général du Département du Commerce extérieur, El Aid Mahsoussi a jugé nécessaire de "développer davantage les promotions commerciales et l’offre exportable". Il a aussi souligné l’importance d’exploiter les avantages permis par les accords de libre-échange et d’adopter des mesures de défense commerciale adéquates.
Dans ce sens, le conseil du gouvernement a adopté en décembre 2012, le projet de décret no 2-12-645 pris pour l’application de la loi sur les mesures de défense commerciale. Il énonce la méthodologie et les modalités pratiques de détermination de la marge de dumping et de subventionnement et stipule de manière détaillée les modalités relatives au calcul des différents paramètres servant à l’établissement de ladite marge.
Ce décret permet le parachèvement de la mise en place d’un cadre réglementaire national moderne et conforme aux engagements internationaux du Maroc régissant les instruments de défense commerciale prévus par la loi n 15-09 relative aux mesures de défense commerciale. C’est un texte "efficace et essentiel" pour le renforcement de la protection de l’économie, de la production des entreprises nationales, surtout que le Maroc est lié par des conventions avec un ensemble de pays tant au niveau bilatéral que multilatéral, a considéré le ministre de l’Industrie, du commerce et des nouvelles technologies, Abdelkader Amara.
Pour sa part, le président de Maroc Export, qui s’exprimait lors du Forum marocain du commerce international, a affirmé qu’ Il faut produire ce qu’on veut vendre et pas vendre ce qu’on produit .
De son côté, le ministre de l’économie et des Finances M. Nizar Baraka, a souligné l’importance de conquérir de nouveaux marchés pour booster le volume des échanges commerciaux, notamment l’Afrique qui constitue un marché de plus de 700 millions de consommateurs.
Les efforts entrepris portent notamment sur l’appui aux stratégies sectorielles tournées vers l’export et la réduction du contenu en importations des investissements publics, dont l’objectif est de maintenir des avoirs extérieurs à 4 mois d’importations au minimum. Il en va de même pour l’amélioration du cadre réglementaire du commerce extérieur, l’élargissement des débouchés et la mise en place de programmes d’accompagnement des entreprises exportatrices.
Dans ce cadre, le ministre de l’Industrie, du Commerce et des Nouvelles Technologies a lancé lors du Forum Marocain du Commerce International qui s’est tenu le 11 décembre 2012 à Skhirat, un ensemble de programmes visant la promotion et le développement des exportations, notamment le programme des contrats de croissance à l’export visant à apporter le soutien financier aux entreprises exportatrices, le programme d’appui aux consortiums d’exportation Export Synergia et le programme d’ Audit à l’Export ambitionnant de soutenir les entreprises dans l’amélioration de leurs systèmes à l’export via un diagnostic de leurs capacités.
Dans ce sens, le Conseil de gouvernement a adopté, le 20 décembre 2012, un projet de loi relatif à la création d’un établissement autonome de contrô le et de coordination des exportations qui prévoit plusieurs mesures, visant à doter l’établissement d’un dispositif homogène et efficace de coordination des exportations, notamment en termes d’ouverture sur les marchés et de mobilisation des moyens de coordination et d’assistance aux acteurs.
Il est à signaler par ailleurs que dans le but d’appuyer la balance des paiements et soutenir le commerce extérieur avec les pays arabes, le Fond Monétaire Arabe (FMA) a accordé un prêt au Maroc d’un montant global de 1,637 MMDH, afin d’accompagner les stratégies macro-économiques entreprises au niveau du Royaume.
Le renforcement de l’attractivité du Maroc aux investissements directs étrangers est également à l’ordre du jour, et ce, à travers des actions d’amélioration de l’environnement des affaires et de la compétitivité des facteurs de production, le renforcement de l’intervention de l’Agence Marocaine de Développement des Investissements et l’amélioration du dispositif de suivi et d’évaluation des projets d’investissement conventionnés.
