Dans un communiqué, le syndicat revient sur l’enquête diligentée à l’encontre du directeur de l’hebdomadaire Al Michaal, Driss Chahtan, accusé de publication d’une information fausse, l’interrogatoire du rédacteur en chef du même hebdomadaire, Abdelaziz Koukass, et de l’auteur de l’article en question, ainsi que sur l’enquête judiciaire diligentée à l’encontre du directeur de publication de l’hebdomadaire Al Oussboue Assahafi, Mustapha Alaoui, au sujet de la publication d’articles sur une supposée intervention de certaines parties dans la nomination de walis et de gouverneurs.
Le syndicat indique également qu’il a suivi avec une grande préoccupation les interrogatoires marathoniens auxquels ont été soumis Chahtan et Koukass, ajoutant que la procédure suivie lors de ces interrogatoires est une forme d’arrestation déguisée.
Le syndicat impute la responsabilité de ces pratiques au gouvernement marocain, qui a diligenté ces enquêtes en contradiction flagrante avec les principes de la nouvelle constitution.
Le SNPM a, en outre, fait savoir qu’il adressera des lettres au Conseil National des droits de l’Homme, au chef du gouvernement et aux ministres de la Justice, de l’Intérieur et de la Communication, afin qu’ils "assument leur responsabilité vis-à-vis de ces violations".
Le SNPM appelle les différentes instances politiques et de droits de l’Homme ainsi que la Fédération marocaine des éditeurs de journaux "à faire face à ces violations flagrantes de la liberté de la presse et des droits de l’Homme".