Le Sénat saisit la justice des cas de proches de Macron, en plus de Benalla et Crase

Nouveau coup de tonnerre dans l’affaire Benalla: le Sénat a choisi jeudi de saisir la justice non seulement du cas de l’ancien collaborateur de l’Elysée, mais aussi de ceux de trois hauts responsables de la présidence mis en cause dans le rapport accablant de sa commission d’enquête.

Les cas d’Alexandre Benalla, de son acolyte Vincent Crase et de Patrick Strzoda, directeur de cabinet d’Emmanuel Macron, sont transmis pour suspicion de faux témoignage devant la commission d’enquête sénatoriale, un délit passible de cinq ans de prison et 75.000 euros d’amende.

Le bureau du Sénat a également décidé de transmettre au Parquet les déclarations d’autres collaborateurs d’Emmanuel Macron, dont son bras droit, le secrétaire général de l’Élysée Alexis Kohler, et le général Lionel Lavergne, chef du groupe de sécurité de la présidence. A partir des "incohérences" et "contradictions" relevées par la commission d’enquête présidée par Philippe Bas (LR), qui a rendu le 20 février un rapport d’enquête accablant, il reviendra au parquet de voir quelles suites donner, a précisé à l’AFP un membre du bureau.

Interrogé par l’AFP, l’Elysée n’a pas souhaité commenter dans l’immédiat. "Dès lors que nous souhaiterons faire une réaction, nous vous la communiquerons", a-t-on déclaré à la présidence.

Mais le délégué général de La République en marche, Stanislas Guerini, a rapidement dénoncé l’instruction d’"un procès politique contre l’Elysée" par les sénateurs, dont "l’intention cachée" est selon lui d’"attaquer le président de la République".

Le chef de file des sénateurs LREM, François Patriat, a, lui, fustigé "une volonté manifeste d’une alliance des socialistes et des Républicains de mettre à mal l’exécutif et de se venger d’une défaite électorale qu’ils n’ont jamais acceptée".

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