Le Parlement portugais adopte un budget de rigueur pour 2012

Le Parlement portugais adopte un budget de rigueur pour 2012
Pour le gouvernement de centre droit qui dispose à l’Assemblée d’une confortable majorité avec 132 sièges sur un total de 230, l’adoption de ce budget ne faisait aucun doute d’autant plus que le Parti Socialiste, principale formation de l’opposition avec 74 sièges, s’est abstenu lors du vote. Seuls les trois partis de l’extrême gauche, qui ne disposent au Parlement que de 24 sièges, ont voté contre ce texte dont le vote définitif est prévu le 30 novembre.

Le budget 2012 qui devrait permettre au gouvernement d’atteindre l’objectif d’un déficit à 4,5 % du PIB en 2012, comprend des mesures d’austérité exigeantes et impopulaires notamment la suppression des 13è et 14è mois pour les fonctionnaires et les retraités aux revenus supérieurs à 1000 euros et l’augmentation d’une demi-heure de la durée quotidienne du travail dans le secteur privé.

En échange d’un prêt de 78 milliards d’euros, le Portugal, devenu en mai dernier, le troisième pays de la zone euro après l’Irlande et la Grèce à faire appel à une aide exceptionnelle, s’est engagé à mettre en oeuvre un vaste plan d’austérité et de réformes afin d’assainir ses finances publiques et relancer son économie.

L’un des principaux objectifs du gouvernement qui met en avant l’effort de redressement budgétaire, est de ramener le déficit public à 5,9 % PIB cette année et à 4,5 % en 2012. Ce vote intervient alors que le Portugal est actuellement soumis à l’évaluation de ses créanciers, dont les représentants ont débuté lundi dernier leur deuxième mission trimestrielle sur la mise en oeuvre du plan de rigueur et de réformes.

La mission de la troïka (UE-FMI-BCE), d’une durée d’environ deux semaines, doit décider du versement de la troisième tranche d’un montant de quelque 8 milliards d’euros, dans le cadre de l’aide globale accordée au pays.

Cependant, les mesures de rigueur prévues par le budget 2012 devraient, selon des estimations du gouvernement, entraîner une récession de l’économie portugaise de 2,8 %, une prévision de croissance que la Commission européenne a revu jeudi à la baisse tablant désormais sur une contraction à 3 %.

La perspective d’une rigueur accrue risque aussi d’avoir des répercussions au niveau social au moment où le chômage actuellement de 12,5 %devrait atteindre en 2012 le taux record de 13,4 %. Face à cette austérité, le mécontentement social grandit au Portugal où une grève générale est prévue le 24 novembre à l’appel des deux principaux syndicats du pays pour protester contre les mesures d’austérité mises en oeuvre dans le cadre du plan d’aide de l’UE et du FMI.

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