Le préfet du département de la Réunion Michel Lalande a indiqué que 171 pompiers arriveraient mardi de France métropolitaine.
«Il s’agit de la quatrième vague de renforts déployés sur décision du gouvernement (français) depuis le début de l’incendie», a-t-il précisé, ce qui porte à 400 le nombre total de pompiers envoyés en renfort.
L’incendie a pris à plus de 2 000 m d’altitude, sur un terrain escarpé, souvent inaccessible à pied, au coeur du parc national de la Réunion, classé au patrimoine mondial de l’Unesco.
Plus de 2 600 hectares ont déjà été parcourus par le feu, selon la préfecture. Des exploitations agricoles ont été détruites et des habitants ont dû être évacués. Des milliers d’arbres –tamarins et cryptomérias de plus de 20 mètres de hauteur– ont déjà été réduits en cendres.
L’incendie, dont l’origine volontaire ne fait aucun doute, selon la préfecture, se situe au coeur d’une zone classée en 2010 au patrimoine mondial de l’Unesco. Elle occupe plus de 105 000 hectares, soit 42% de la surface de l’île et constitue le lieu d’habitat privilégié de nombreuses espèces (faune et flore) uniques au monde.
L’action des autorités a fait l’objet d’une polémique. Des élus locaux ont critiqué l’absence d’engagement de moyens aériens conséquents. La secrétaire nationale du parti écologiste Europe Ecologie-Les Verts (EELV), Cécile Duflot, et la candidate à la présidentielle du parti, Eva Joly, ont dénoncé dimanche «la réaction dramatiquement insuffisante de l’État et des autorités locales» face à cette «véritable catastrophe nationale».