A l’issue de leur réunion, les ministres de ces pays ont « adopté et signé un protocole d’accord sur la fourniture » du gasoil par le Niger, au Tchad, Burkina et au Mali, précise le communiqué lu par Ndolenodji Alixe Naïmbaye, la ministre de l’Energie du Tchad.
Le communiqué ajoute que des « discussions » sont en cours pour la fourniture du Togo en gasoil.
La rencontre traduit « la volonté » de ces pays de « raffermir davantage leur coopération » notamment en « matière de besoins énergétiques », poursuit le communiqué.
Le Mali, le Burkina, le Niger se sont réunis dernièrement au sein de l’Alliance des Etats du Sahel (AES) en vue de faire une Confédération.
Le Niger raffine depuis 2011 quelque 20.000 barils par jour, essentiellement du gasoil et de l’essence, à Zinder, dans le centre-est du pays.
Début novembre 2023, le Niger a mis en service un oléoduc géant en vue de la première commercialisation de son pétrole brut qui sera acheminé depuis Agadem (sud-est) jusqu’au Bénin voisin.
Des investissements de 4 milliards de dollars pour développer les champs pétroliers (gisement d’Agadem) et 2,3 milliards de dollars pour la construction de l’oléoduc, doivent permettre de porter la production pétrolière du Niger à 110.000 barils par jour, dont 90.000 barils doivent être exportés, selon le gouvernement.
Dans le domaine de l’électricité, les ministres ont également « adopté la feuille de route », samedi, en vue de « la concrétisation » du projet Désert to Power », porté par la Banque africaine de développement (BAD) et qui vise à fournir de l’énergie à 250 millions de personnes dans les pays qui composent la bande sahélienne.
« Desert to Power » est une initiative de la BAD de 20 milliards de dollars avec pour ambition de faire du Sahel la plus grande zone de production solaire au monde avec 10.000 MW de capacité.
Les onze pays bénéficiaires de ce projet sont : le Burkina Faso, l’Éthiopie, l’Érythrée, Djibouti, le Mali, la Mauritanie, le Niger, le Nigeria, le Sénégal, le Soudan et le Tchad.