Le Maroc joue un rôle clé dans la construction d’une vision humaniste ouverte de l’Islam (Politologue)

Le Maroc joue un rôle clé dans la construction d’une vision humaniste ouverte de l’Islam, a affirmé mercredi à Vienne le politologue Abderrahim Hafidi.

Le Maroc a prôné une autre manière d’approcher la question de l’Islam. L’enseignement d’un Islam malékite de modération et de tolérance est un élément clé dans la résistance face à la nébuleuse terroriste qui menace le monde, a dit M. Hafidi, qui intervenait lors de la Deuxième conférence internationale sur le dialogue interreligieux.

Intervenant dans le cadre du comité consultatif des experts du KAICIID (King Abdallah Ibn Abdulaziz international center for intereligious and intercultural Dialogue) dans le cadre de la commission Afrique-Monde arabe-Moyen Orient, il a avancé l’hypothèse que les prochaines déflagrations par le terrorisme international se déplacent du Moyen orient vers la terre africaine, affirmant qu’il appartient à l’Afrique aujourd’hui de pouvoir se parer contre ce danger imminent.

Depuis quelques temps, l’Afrique est en train de concentrer tous les maillages qui risquent de produire des déflagrations si rien n’est fait, a-t-il mis en garde.

Il a à ce propos fait valoir l’anticipation du Maroc dans le cadre d’une profondeur stratégique économique spirituelle et financière, quatre éléments très liés car le destin de l’Afrique dépend de plusieurs facteurs, notant que l’un des piliers de cette profondeur est indiscutablement d’aider l’Afrique à restructurer son champ religieux par la formation d’une élite africaine en mesure de former et de transmettre cet héritage à même de protéger l’Afrique.

 »C’est la formation et l’enseignement qui sont porteurs à moyen et long termes d’une vision humaniste », a-t-il affirmé dans une déclaration à la MAP, mettant en relief le rôle suprême de l’Institution d’Imarat Al Mouminine.

Il a à cet égard mis en avant le rôle fondamental de la Fondation Mohammed VI des oulémas africains et de l’Institut Mohammed VI de formation des imams et des morchidines et morchidates, dont la mission constitue une anticipation et une prise en charge en amont de tous les dangers qui guettent l’Afrique.

Le politologue a de même souligné la place du Maroc dans cette nouvelle configuration à travers trois expertises, à savoir la restructuration du champ religieux, l’expertise financière et économique en Afrique et la stratégie diplomatique, notant que l’objectif est de contrer l’extrémisme religieux qui utilise la religion à d’autres objectifs.

Le fait religieux est devenu un élément majeur, a dit M. Hafidi, mettant l’accent sur le rôle du Maroc dans la promotion d’un Islam qui s’oppose à une vision anarchiste.

Cette conférence de trois jours organisée par le Centre KAICIID basé à Vienne et à laquelle ont pris part quelque 250 personnalités venant de différents pays, a été l’occasion pour les associations, les responsables religieux notamment des pays arabes, les responsables politiques et les associations internationales, d’échanger leurs expériences et d’aborder les thèmes du dialogue interreligieux, de la paix, et du renforcement de la tolérance.

Les participants ont abordé plusieurs questions portant sur le thème  »Dialogue des cultures, civilisations d’aujourd’hui, que faire pour lutter contre l’intolérance et construire une citoyenneté universelle dans la différence et la pluralité des religions et des cultures ». Ils ont aussi évoqué les différentes voies à suivre pour le renforcement de la cohésion sociale, la cohabitation pacifique des adeptes des différentes religions, la coopération des responsables religieux et les politiques à suivre.

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