Le malaise grandit à l’Onu vis-à-vis de l’opposition syrienne

L’Assemblée générale de l’Onu a adopté mercredi une résolution condamnant les forces fidèles au président syrien Bachar al Assad mais les pays membres ont affiché un soutien moins important qu’auparavant à la coalition d’opposition.

Le texte a été approuvé par 107 voix pour, 12 contre et 59 abstentions, alors qu’une précédente résolution similaire avait recueilli 133 voix en août 2012.

Cette baisse illustre le malaise grandissant au sein de la communauté internationale vis-à-vis des différents courants de l’opposition syrienne, explique-t-on dans les milieux diplomatiques à l’Onu.

Aucun pays n’a de droit de veto à l’Assemblée générale, dont les textes ne sont pas contraignants.

"Je suis convaincu que beaucoup de pays avaient voté pour ce texte (d’août 2012) parce qu’ils étaient convaincus d’être du côté des vainqueurs", note un haut diplomate occidental. "Ils n’en sont plus certains aujourd’hui."

"Maintenant, il y a aussi un facteur islamiste, terroriste, qui est bien plus évident", ajoute-t-il.

La Russie, l’un des principaux soutiens du pouvoir syrien, s’est opposée jusqu’au bout à la résolution proposée par le Qatar, l’un des principaux alliés de la Coalition nationale syrienne (CNS), la principale structure de l’insurrection.

La délégation russe a écrit à tous les pays membres de l’Onu pour leur demander de rejeter ce texte qui, aux yeux de Moscou, sape les efforts communs de la Russie et des Etats-Unis pour tenir une conférence internationale sur la Syrie, début juin.

Avant le vote, l’ambassadeur syrien à l’Onu, Bachar Dja’afari, a tenu le même langage. "Il (le vote) va à contre-courant, particulièrement à la lumière du récent rapprochement russo-américain dont se félicite le gouvernement syrien", a-t-il dit.

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