Les tensions entre chiites et sunnites ne cessent de croître depuis plusieurs mois au Proche-Orient en raison de la guerre civile en Syrie, qui oppose des insurgés majoritairement sunnites au régime du président Bachar al Assad, membre lui-même de la communauté alaouite, une branche du chiisme.
Il y a dix jours, les Frères musulmans, au pouvoir en Egypte et dont est issu le président Mohamed Morsi, ont apporté leur soutien à l’appel lancé par des dignitaires religieux sunnites à la guerre sainte, le "djihad", contre le pouvoir syrien.
Pour la minorité chiite d’Egypte et l’opposition libérale, Morsi et le gouvernement égyptien cherchent à attiser les tensions entre les communautés pour plaire à leurs alliés salafistes, qui leur ont vivement reproché leurs tentatives de rapprochement avec l’Iran chiite.
L’institution cairote Al Azhar, l’une des plus prestigieuses de l’islam sunnite, a souligné que ces assassinats étaient contraires aux enseignements de l’islam et a demandé "le châtiment le plus rigoureux" pour les coupables.