"Ces dernières semaines, j’ai été tiraillé entre la loyauté familiale et l’intérêt national. C’est une tension insoluble et il est temps pour d’autres d’assumer mes rôles de député et de membre du gouvernement", a révélé M. Johnson, sur twitter.
Le secrétaire d’Etat démissionnaire est favorable à un référendum sur le Brexit, tandis que son frère, le Premier ministre, est déterminé à faire sortir le Royaume Uni de l’Union européenne, le 31 octobre comme prévu, avec ou sans accord.
Jo Johnson (47 ans) avait également démissionné auparavant du gouvernement de Theresa May, en raison de son opposition à l’accord de retrait négocié par la Première ministre sortante avec Bruxelles.
Le frère de Boris Johnson avait voté pour le maintien dans l’UE lors du référendum de juin 2016 et avait déploré au moment de cette première démission "le choix laissé au peuple britannique", entre un accord qui "affaiblirait économiquement" le pays, et une sortie sans accord, qui infligerait des "dommages indicibles" au Royaume-Uni.
La démission de Jo Johnson intervient dans un contexte politique très critique et "apporte le dernier coup dur à Boris Johnson, qui s’apprête à s’adresser à la nation ce jeudi, avec une autre attaque contre le chef de l’opposition travailliste, Jeremy Corbyn, après deux défaites successives à la Chambre des Communes, qui ont sérieusement affaibli son emprise sur le pouvoir", commente notamment le quotidien The Daily Mirror.
Après avoir pris mardi le contrôle de l’agenda parlementaire, avec le soutien de conservateurs rebelles, les députés britanniques ont infligé une nouvelle défaite au chef du gouvernement conservateur, mercredi soir, en votant à la majorité en faveur d’un projet de loi visant à reporter le Brexit au-delà du 31 octobre, afin d’éviter une sortie de l’Union européenne (UE) sans accord.
Réagissant à cette défaite, Boris Johnson, a appelé les députés à approuver une motion visant à convoquer des élections générales anticipées le 15 octobre.