La Russie et la Chine, qui avaient opposé leur veto au Conseil de sécurité de l’Onu à une résolution appelant au départ de Bachar al Assad, ont aussi voté contre le texte présenté aux 47 membres de l’organisme onusien par les pays du Golfe avec le soutien de la Turquie, de l’Union européenne et des Etats-Unis. Cuba s’y est également opposé.
Ces trois pays sont "du mauvais côté de l’histoire", a commenté l’ambassadrice américaine auprès de la mission des Nations unies à Genève.
"C’est un nouvel exemple d’approche unilatérale et politisée de la situation en Syrie de la part de certains pays", avait prévenu l’ambassadeur russe Vladimir Jeglov avant le vote.
La résolution condamne "les violations généralisées et systématiques des droits de l’homme et des libertés fondamentales par les autorités syriennes". Ces violations incluent notamment les bombardements de quartiers résidentiels qui ont tué "des milliers de civils innocents", les exécutions sommaires, le meurtre et la persécution des manifestants et la mort de journalistes syriens et étrangers.
"Je crois que le vote parle de lui-même. Il y a un large consensus au sein de la communauté internationale sur la situation des droits de l’homme en Syrie et la crise humanitaire provoquée par le régime d’Assad", a déclaré l’ambassadrice américaine Eileen Chamberlain Donahoe à Reuters TV.
"L’isolement de la Chine, de la Russie et de Cuba est triste, mais il était attendu. La signifcation de ce vote est presque aussi importante pour ces trois pays qu’il l’est pour le régime d’Assad", a-t-elle ajouté.