"Je me rendrai la semaine prochaine en Tunisie, pour apporter la solidarité de la France à ce pays qui se bat pour un modèle politique, institutionnel, économique et social qui est extrêmement courageux et qui doit être défendu avec beaucoup de conviction", a déclaré M. Ayrault au Caire.
"Ce sera le message que j’adresserai, avec évidemment un engagement concret pour aider la Tunisie", a-t-il ajouté, sans plus de précisions.
La France et la Tunisie ont déjà conclu un accord de coopération militaire portant sur l’équipement et la formation des forces spéciales tunisiennes ainsi que le renseignement. Paris s’est engagé à y consacrer 20 millions d’euros ces deux prochaines années.
Les attaques de lundi à Ben Guerdane dans le sud-est de la Tunisie, près de la Libye, n’ont pas été revendiquées mais les autorités tunisiennes les ont imputées au groupe extrémiste Etat islamique (EI), qui gagne du terrain dans le pays voisin.
Européens et Américains se sont dit prêts à aider la Libye à lutter contre l’EI et à rétablir la stabilité dans ses frontières à condition qu’un gouvernement d’union national soit mis en place.
"Agir contre le terrorisme de Daech (acronyme de l’EI en arabe) en Libye, c’est aussi une réponse (..) à la sécurité des Tunisiens et des autres pays de la région", a souligné M. Ayrault.
Depuis la révolution de 2011, la Tunisie est confrontée à l’essor d’une mouvance jihadiste responsable de la mort de dizaines de policiers et de soldats ainsi que de touristes, mais les attaques de lundi – 36 extrémistes, 12 membres des forces de l’ordre et sept civils tués – sont sans précédent par leur ampleur.