Le CFCM prend note de la procédure d’une éventuelle expulsion de l’imam Hammami

Le Conseil Français du Culte Musulman (CFCM) « prend acte de la notification d’une procédure d’expulsion engagée récemment à l’encontre de Monsieur Mohamed Hammami, Président de la fédération « Foi et Pratique », en vue de son éventuelle expulsion du territoire français ».

Dans un communiqué, le CFCM rappelle mercredi que « la fédération « Foi et Pratique » est membre du CFCM depuis sa création en 2003 et, à ce titre, est signataire du texte «Principes et Fondements juridiques régissant les rapports entre les pouvoirs publics et le culte Musulman en France», confirmant son attachement aux principes fondamentaux de la République française ».

« Aussi, poursuit le CFCM, les propos qui sont prêtés à son président sont en contradiction totale avec les engagements de la fédération « Foi et Pratique » pris au sein du CFCM ».

Le CFCM « tient à réaffirmer sa forte volonté de promouvoir le respect des valeurs de la République qui fondent la vie en société dans notre pays et condamne avec la plus grande fermeté tous les extrémismes et toutes les violences quels qu’en soient la forme et le mode d’expression ».

« Le CFCM, respectueux de la mission des pouvoirs publics et conscient de la responsabilité qui est la leur dans le maintien de l’ordre public et de la sécurité dans notre pays, appelle au respect des décisions et avis des institutions de la République garantes d’un traitement juste et équitable pour tous », conclut le communiqué.

Samedi dernier, le ministre français de l’Intérieur Claude Guéan a décidé l’expulsion de l’imam Hammami, 76 ans. Il est
accusé de prêches antisémites. Plusieurs djihadistes français sont passés par sa mosquée.

L’imam a 10 jours pour présenter ses arguments. Ensuite la commission d’expulsion se réunira, le 7 février, et aura alors un mois pour rendre son verdict. Une expulsion vers son pays natal, la Tunisie, ferait de Mohammed Hammami le 35e imam éloigné de France depuis 2001.

Il a pris en fin de semaine dernière deux mesures spectaculaires touchant l’islam radical en France. Vendredi, le ministère de l’Intérieur a notifié un avis de dissolution à une association décrite comme islamiste: Forsane Alizza. Constituée en août 2010, il lui est reproché un caractère de groupe de combat ou de milice privée, d’attenter à la forme républicaine du gouvernent et de propager des idées racistes et antisémites. Samedi, c’est un imam parisien qui a reçu un avis d’expulsion.

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