Le Canada s’équipe pour un accueil prolongé de migrants

Le Canada prévoit l’arrivée continue de migrants en provenance des Etats-Unis pour encore de longs mois, et a décidé de s’équiper en conséquence pour accueillir les demandeurs d’asile à la frontière du Québec, dans l’est du pays.

Aux portes du rude hiver canadien, le gouvernement a lancé un appel d’offres pour se doter en urgence de mobil-homes afin de se préparer aux nouvelles arrivées de migrants.

"On ne sait pas exactement ce qui va se passer dans les mois à venir, mais (…) tout gouvernement responsable doit essayer d’anticiper toute éventualité", a estimé vendredi le ministre des Transports Marc Garneau en conférence de presse.

Les "roulottes hivernisées" ainsi demandées "doivent être opérationnelles six semaines après l’octroi du contrat", indique l’appel d’offres publié par le gouvernement qui se conclut le mardi 5 septembre, soit six jours après avoir été affiché.

"Les installations seront constituées de structures isolées, étanches et chauffées", selon le document, qui précise qu’elles doivent être confortables "en toutes saisons".

Alors que la neige commence déjà à tomber dans le nord du Québec, des dizaines de demandeurs d’asile continuent d’affluer à la frontière canadienne.

Les mobil-homes doivent pouvoir être installés pour "une période de neuf mois suivant la mise en opération des installations, avec possibilité de période(s) de prolongation", précise l’appel d’offres, laissant penser que le gouvernement craint un flux incessant de migrants.

Ces logements sont prévus "pour l’hébergement de 200 personnes, pour le compte de l’Agence des Services Frontaliers du Canada (ASFC) à St-Bernard de Lacolle", à la frontalière entre les Etats-Unis et le Canada, à 65 km au sud de Montréal.

Depuis juillet, plus de 6.000 demandeurs d’asile ont emprunté un sentier forestier à quelques kilomètres de ce poste-frontière pour présenter une demande d’asile au Canada.

La plupart des nouveaux arrivants sont d’origine haïtienne et fuient les Etats-Unis avant la perte prévue en fin d’année d’un statut de protection temporaire accordé à près de 60.000 Haïtiens après le séisme de 2010.

A la suite de l’élection de Donald Trump, plusieurs migrants avaient frôlé la mort en plein hiver après avoir franchi la frontière au Manitoba, à pieds dans la neige et par des températures avoisinant les -30 degrés. Des Somaliens avaient dû être amputés de plusieurs doigts aux mains après de sévères engelures.

afp

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