La visite de Poutine en Crimée « ne fait qu’attiser les tensions » dans la région, met en garde Washington

La visite du président russe Vladimir Poutine en Crimée, la première depuis l’annexion par Moscou de la péninsule du Sud de l’Ukraine, ne fait qu' »attiser les tensions » dans la région, a mis en garde vendredi le Conseil de sécurité nationale des Etats-Unis (NSC).

"Nous n’acceptons pas l’annexion illégale de la Crimée par la Russie, et la visite du président (Vladimir) Poutine dans la péninsule ne fait qu’attiser les tensions" dans la région, a souligné la porte-parole du NSC, Laura Lucas Magnuson dans un communiqué.

Le président russe est arrivé vendredi après-midi en Crimée pour célébrer la fête de la victoire des alliés sur l’Allemagne nazie, une victoire qui a marqué la fin de la deuxième guerre mondiale en Europe.

De son côté, le département d’Etat américain, par la voix de sa porte-parole Jen Psaki, a critiqué le déplacement de Poutine en le qualifiant de "provocation" et en rejetant encore une fois l’annexion de la péninsule, qui était ukrainienne depuis 1954.

"Ce voyage est une provocation et il est inutile. La Crimée appartient à l’Ukraine et nous ne reconnaissons naturellement pas les mesures illégales et illégitimes prises par la Russie à cet égard", a souligné Psaki lors de son point de presse quotidien.

Auparavant, le porte-parole de la Maison Blanche Jay Carney avait mis en garde la Russie, dans une interview à la chaine MSNBC, contre "tout effort susceptible d’exacerber la situation" sur le terrain, avant de réitérer que les Etats-Unis imposeront des sanctions "plus sévères", cette fois-ci, contre Moscou s’il continue de provoquer des tensions en Ukraine.

Plus tôt dans la journée, le gouvernement de Kiev est monté au créneau en dénonçant une "violation flagrante de la souveraineté ukrainienne", qui prouve que "la Russie ne veut pas rechercher d’issue diplomatique". Même réaction du Secrétaire général de l’Otan, Anders Fogh Rasmussen, qui s’est élevé contre cette visite tout en rappelant que l’Alliance ne reconnaissait pas "l’annexion de la Crimée par la Russie".

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