La Tunisie attend vendredi son gouvernement après un mois de péripéties

L’islamiste Ali Larayedh devrait annoncer vendredi la composition du nouveau gouvernement de la Tunisie, minée depuis des mois par une crise politique, institutionnelle et sécuritaire qui a été exacerbée par l’assassinat d’un opposant début février.

M. Larayedh, chargé par son parti islamiste Ennahda le 22 février de former le nouveau cabinet, a annoncé tard jeudi qu’"après des négociations marathon", un accord sur le cabinet avait été trouvé mais que de derniers pourparlers pour "apporter la touche finale" auraient lieu le lendemain.

Après moult reports, l’annonce de l’équipe gouvernementale avait déjà été promise pour jeudi soir avant d’être ajournée.

M. Larayedh "prépare désormais les documents pour le chef de l’Etat avec la liste des membres du cabinet et un résumé de son programme", a indiqué en début d’après-midi à l’AFP Mohamed Ben Salem, un des négociateurs d’Ennahda et ministre sortant de l’Agriculture.

Selon la présidence, l’équipe gouvernementale doit être présentée au président Moncef Marzouki dans l’après-midi de vendredi, date-limite pour l’annonce du gouvernement.

La promesse des islamistes de constituer une coalition élargie semblait cependant fortement compromise, les trois formations politiques approchées pour entrer dans le gouvernement ayant annoncé leur retrait des pourparlers après deux semaines de tergiversations.

Ainsi, seule la coalition sortante –Ennahda et ses alliés laïques, le Congrès pour la République (CPR) du président Marzouki et Ettakatol– ont participé aux négociations de jeudi.

Le nouveau gouvernement devrait cependant comporter des indépendants à des postes-clés, le parti islamiste ayant finalement accepté fin février de confier les ministères régaliens (Intérieur, Justice, Affaires étrangères, Défense) à des personnalités apolitiques.

Ali Larayedh est appelé à succéder au Premier ministre démissionnaire Hamadi Jebali qui n’avait pu imposer à son parti, Ennahda, la création d’une équipe de technocrates pour sortir de la crise provoquée par le meurtre de l’opposant anti-islamiste Chokri Belaïd le 6 février.

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