La transition s’accélère chez France Télécom
Branle-bas de combat chez France Télécom. Le groupe ne peut plus guère rester dans une phase d’attente. Après la paralysie de l’automne due à la crise sociale, l’opérateur n’a pas les moyens de risquer un blocage de sa structure de management. La transition entre Stéphane Richard, toujours numéro deux, et Didier Lombard, l’actuel PDG, s’accélère. Un conseil stratégique s’est tenu lundi après-midi pour réfléchir notamment à la mise en place d’une nouvelle équipe. Stéphane Richard a d’ailleurs annoncé mercredi aux syndicats que la «clarification» serait «très rapide».
Nombreux mouvements
Mais de nombreux autres mouvements sont à prévoir au sein du comité exécutif de France Télécom, directement piloté par Stéphane Richard, pour préparer l’avenir. Ainsi, à la tête de la division entreprises Orange Business Services, le nom de la centralienne Françoise Gri, ex-PDG d’IBM France et actuelle PDG de Manpower France, circule pour remplacer la normalienne Barbara Dalibard, aux compétences reconnues de tous, partie poursuivre sa carrière à la SNCF. Le nom de Nicolas Dufourcq, ancien patron de Wanadoo, actuellement DGA de Capgemini, serait également évoqué. D’autant que sa fibre sociale serait un atout chez France Télécom dans le contexte actuel.
La nouvelle organisation pourrait ainsi voir revenir au sein du groupe une partie des quadras qui avaient été mis à l’écart. Le retour de Didier Quillot, depuis trois ans chez Lagardère, est très régulièrement évoqué, même si cela est démenti. Il fait figure de favori pour prendre la tête des opérations France. «Il connaît la machine par cœur, il est respecté des troupes historiques sur le terrain», estime un proche du dossier.
Stéphane Richard pourrait aussi puiser dans le vivier de talents en interne en faisant une place à Delphine Ernotte, l’actuelle directrice commerciale d’Orange France, et à Jean-Paul Cottet, X-télécoms.