La Syrie accepte la prolongation de la mission de la Ligue arabe

La Syrie accepte la prolongation de la mission de la Ligue arabe
Damas a donné son accord à une prolongation d’un mois de la mission des observateurs de la Ligue arabe en Syrie, a annoncé mardi soir l’agence de presse officielle syrienne Sana, citant le ministère syrien des Affaires étrangères.

"Le ministre des Affaires étrangères Walid Mouallem a adressé ce soir une lettre au secrétaire général de la Ligue arabe l’informant de l’accord du gouvernement syrien à sa demande de prolonger d’un mois la mission des observateurs de la Ligue, du 24 janvier au 23 février 2012", a indiqué Sana.

Les Etats membres du Conseil de coopération du Golfe (CCG) ont rappelé mardi leurs observateurs déployés en Syrie sous l’égide la Ligue arabe après le rejet par Damas du plan de sortie de crise prévoyant la mise à l’écart du président Bachar al Assad.

Le secrétaire général de la Ligue, Nabil Elarabi, et le Premier ministre qatari, Hamad bin Jassim al Thani, qui préside la commission de l’organisation chargée de la Syrie, ont par ailleurs demandé l’aide de l’Onu pour mettre fin à la crise.

"La solution n’est définitivement pas celle de la Ligue arabe, que nous avons rejetée", s’est indigné Walid al Moualem, chef de la diplomatie syrienne, accusant les Etats membres de l’organisation de comploter en vue d’une intervention étrangère.

"Ils ont renoncé à leur rôle au sein de la Ligue arabe et nous ne voulons plus de solution arabe à la crise.

"Porter l’affaire devant le Conseil de sécurité (de l’Onu) est la troisième étape de leur plan et la dernière est celle de l’internationalisation.

"Ils peuvent aussi bien aller sur la Lune qu’à New York. Dans la mesure où nous ne payons pas leurs billets, nous n’en avons rien à faire", a-t-il poursuivi lors d’une conférence de presse à Damas.

"Bien que la moitié de l’univers soit contre nous", a ajouté le ministre, la Russie, qui a déjà fait usage de son droit de veto contre un projet de résolution condamnant la répression syrienne, s’opposera toujours à une intervention étrangère. "C’est une ligne rouge, pour eux", a-t-il assuré.

Son homologue français, Alain Juppé, a quant à lui dénoncé le silence scandaleux du Conseil de sécurité.

Dans un communiqué diffusé mardi, la Ligue arabe précise que Nabil Elarabi et le cheikh al Thani ont adressé une lettre à Ban Ki-moon dans laquelle ils détaillent le plan de la Ligue approuvé ce week-end.

Ils demandent également la tenue d’"une réunion commune au siège de l’Onu pour informer le Conseil de sécurité de ces développements et obtenir le soutien du Conseil à ce plan", qui invite Bachar al Assad à remettre ses pouvoirs à son vice-président.

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