"Le 9 décembre, le Premier ministre irakien (Haider al-Abadi) a annoncé la victoire face à Daech (acronyme arabe de l’EI, ndlr) et je pense que, d’ici mi, fin février, nous aurons gagné la guerre en Syrie", a déclaré M. Macron lors de l’émission "Entretien spécial" de Laurent Delahousse sur France 2.
M. Macron avait déjà indiqué il y a quelques jours que les opérations militaires contre l’EI allaient se poursuivre jusqu’à "mi, fin-février" en Syrie, contredisant ainsi la Russie qui a affirmé ce pays "totalement libéré" de l’EI.
Le président a par ailleurs estimé qu’il "faudra parler" avec le président syrien Bachar al-Assad, dont le départ immédiat est réclamé par de nombreux opposants.
"Bachar est l’ennemi du peuple syrien. Mon ennemi, c’est Daech", a souligné le président. "Bachar al-Assad sera là. Il sera là aussi car il est protégé par ceux qui, sur le terrain, ont gagné la guerre aussi, que ce soit l’Iran, la Russie, donc on ne peut pas dire qu’on ne veut pas parler avec lui ou ses représentants", a-t-il martelé.
"Donc il faudra parler à Bachar et à ses représentants", a poursuivi le président, soulignant que cela n’empêchera pas le dirigeant syrien, accusé de nombreuses exactions, de "répondre de ses crimes devant son peuple, devant la justice internationale".
"Dans le processus que la France souhaite voire émerger en début d’année prochaine, il y aura des représentants de Bachar mais je souhaite aussi et surtout qu’il y ait des représentants de toutes les oppositions, y compris de ceux qui ont quitté la Syrie pour leur sécurité à cause de Bachar et non de Daech", ajouté M. Macron.
Déclenché en 2011 avec la répression de manifestations pacifiques, le conflit en Syrie a fait plus de 340.000 morts et des millions de déplacés et réfugiés. (afp)