La FIJ dénonce l’assignation à résidence surveillée de deux journalistes marocains en Algérie
Fédération Internationale des Journalistes (FIJ) a dénoncé le traitement réservé à deux journalistes marocains à qui les autorités algériennes refusent l’autorisation de quitter leur hôtel à Tindouf « sans motif valable ».
"Il faut que les autorités algériennes respectent le libre mouvement des journalistes dans tout le territoire du pays, surtout dans les zones de conflit, pour que le public soit bien informé", a déclaré Younes Moujahid, premier vice-président de la FIJ, dans un communiqué.
Les deux journalistes, Mohamed Slimani et Hassan Tigbadar, travaillant pour l’hebdomadaire "Assahra Al Ousbouaia" ont été arrêtés à Tindouf par les services de sécurité algériens.
Ils s’étaient rendus dans la région pour assurer la couverture médiatique du retour dans les camps de Tindouf de Mustapha Salma Ould Sidi Mouloud, inspecteur général de la "police du Polisario".
Les deux journalistes ont été soumis pendant plus de trois heures à un interrogatoire, dans un des commissariats de l’aéroport de Tindouf, avant d’être assignés à résidence surveillée dans leur hôtel.
La FIJ déplore que les autorités algériennes n’aient pas encore réagi à l’appel lancé par le SNPM pour la libération des deux journalistes et les invite à y donner suite sans plus tarder.
"Nous avons lancé un appel aux autorités, dès le premier jour, pour que nos deux confrères soient libérés, mais malheureusement ils sont restés en détention déguisée depuis lors en subissant chaque heure des interrogatoires de différents groupes de police, de gendarmes et de militaires", a ajouté M. Moujahid, affirmant que "cette situation ne peut plus durer".
La FIJ représente plus de 660.000 journalistes dans plus de 125 pays du monde.