La COP22 scellera l’alliance des pays du Sud (Le Monde)
La conférence des Nations unies sur le climat (COP22), prévue du 7 au 18 novembre au Maroc, scellera l’alliance des pays du Sud, écrit le quotidien français Le Monde dans son numéro daté de samedi, relevant qu’à Marrakech, les Etats africains et la Chine ont intérêt à prendre la main dans la lutte contre le réchauffement climatique face aux pays du Nord.
"D’abord, le Sud est pressé. L’Initiative africaine pour l’adaptation, projet panafricain signé lors de la COP21, a posé une priorité : mobiliser la finance pour l’adaptation au changement climatique", a ajouté le journal, expliquant que le Maroc ne souhaite donc pas "organiser l’après-2020" (date fixée pour la mise en œuvre de l’accord de Paris), mais bien avancer cette date.
Une telle accélération serait un succès diplomatique mondial pour le pays hôte, tout en servant le volet africain de sa stratégie, estiment les auteurs de l’article, faisant observer que la Chine, qui cherche des relais de croissance, a tout intérêt à soutenir le calendrier marocain d’accélération de la transition mondiale.
Seconde demande de l’Afrique, qui sera présentée à la COP22 et qui rencontre aussi l’intérêt bien compris de la Chine : consacrer autant de financements à l’"adaptation" (au changement climatique, qui concerne davantage le Sud) qu’à l’"atténuation" (la réduction des émissions, qui est la priorité du Nord), poursuit le quotidien, affirmant que le comité scientifique de la COP22 pourrait ainsi proposer un "guichet unique" pour les financeurs, la Chine y voit son intérêt pour que ses propres innovations, de l’agriculture à la finance verte, se diffusent rapidement au Sud.