"La réunion doit se tenir à Istanbul et durer trois jours (…) pour prendre une décision concernant la proposition (du secrétaire d’Etat américain John) Kerry et de (son homologue russe Sergueï) Lavrov et notre participation" à cette conférence, a déclaré Sonir Ahmad, joint par téléphone.
A l’occasion de la première visite à Moscou de M. Kerry en tant que secrétaire d’Etat américain, les Etats-Unis et la Russie ont annoncé mardi avoir convenu d’inciter régime et rebelles à trouver une "solution politique" et d’encourager la tenue "au plus vite" d’une conférence internationale sur la Syrie.
Pour M. Kerry, la "tâche spécifique" de la conférence internationale "consistera à réunir les membres du gouvernement et de l’opposition, afin d’examiner comment ils peuvent appliquer ce que préconise le communiqué" de Genève. "Une solution négociée est le procédé nécessaire pour mettre fin à l’effusion de sang en Syrie", a-t-il estimé.
Le communiqué de Genève, qui prévoit un arrêt des combats et la formation d’un cabinet de transition aux pleins pouvoirs avant de futures élections démocratiques, n’a jamais été suivi d’effet.
Conclu le 30 juin par les grandes puissances, il a défini la voie à suivre pour installer un gouvernement de transition, sans mentionner le sort du président Bachar al-Assad, faisant l’objet de divergences entre Moscou et Washington.
L’opposition syrienne a exigé mercredi un départ du régime de Bachar al-Assad comme préalable à toute solution au conflit en Syrie.
D’autre part, le porte-parole de l’opposition a indiqué que la réunion d’Istanbul serait l’occasion d’"élire un nouveau président pour la Coalition, le mandat actuel de la présidence ayant expiré". Son chef Ahmed Moaz al-Khatib a démissionné en avril et George Sabra avait été désigné président par intérim.
Selon M. Ahmad, la réunion d’Istanbul doit également examiner la composition du gouvernement du Premier ministre rebelle par intérim Ghassan Hitto censé gérer les régions de Syrie sous contrô le rebelle.
M. Hitto avait été élu le 19 mars chef d’un gouvernement de transition, suscitant les vives critiques de figures importantes de l’opposition, qui avaient suspendu leur participation à la Coalition.