Dans bien des cas, les teneurs en plomb sont plus de dix fois supérieures aux normes en vigueur, précise le rapport, basé sur les conclusions d’un travail d’échantillonnage et d’analyses. D’après une enquête menée en octobre dernier par des spécialistes du PNUE/OCHA, cette pollution aiguë serait due à l’utilisation de minerai riche en plomb pour l’extraction d’or.
Les experts techniques qui avaient pris part à cette enquête avaient constaté que les sols de quatre villages au nord du Nigeria comportaient de fortes concentrations de plomb, représentant un danger pour les enfants. Ils ont, par ailleurs, révélé des niveaux de mercure près de 500 fois supérieurs à l’exposition maximale autorisée par exemple dans les pays européens.
Dans ce contexte, le PNUE et OCHA recommandent de prendre davantage de mesures pour limiter les activités de traitement de minerais dans certains sites sensibles proches des sources d’eau, où les populations locales et leur bétail boivent.
Le rapport préconise également un nettoyage rapide des villages touchés par cette pollution, afin de permettre aux enfants ayant souffert d’intoxication au plomb de retourner chez eux.
Selon ces deux agences onusiennes, la réponse à ce genre de pollution implique des soins médicaux dans les cas les plus graves d’intoxication au plomb chez les enfants de moins de cinq ans et la décontamination des maisons et des villages.
Depuis le début de l’année 2010, des taux anormalement élevé de mortalité et de maladies infantiles ont été enregistrés dans les régions de Bukkuyum et d’Anka, dans l’état de Zamfara, au nord du Nigeria, précise le rapport, notant que plus de 18.000 personnes ont été touchées et plus de 200 enfants seraient morts à la suite de saturnisme, un empoisonnement au plomb.